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Le canard happé par la crise

La viande de canard, surtout dans la filière maigre, accuse à son tour, le contrecoup de l’influenza.

Le mois dernier les ventes de viande de canard ont cédé à la crise de la grippe aviaire, après les viandes de volaille blanches. Pour le canard maigre, leur volume est tombé à -10 % en dessous de leur niveau de l'an dernier, témoigne le président du jeune Comité interprofessionnel du canard à rôtir (Cicar), Jean Rosier.

D'autre part, les expéditions de canards de Pékin en Allemagne sont réduites à néant, la consommation de ce pays ayant chuté de 30 à 40 %. Quant au canard gras, les ventes de conserves de confit et de magrets (filets de canard gras avec la peau) se maintiennent, assure le comité interprofessionnel Cifog.

Dans les grandes et moyennes surfaces, explique le responsable du Cicar, le magret est un produit d'appel ; il bénéficie de beaucoup de promotions, mais pas le filet qui procure une marge aux distributeurs.

Enfin, les canettes de barbarie vendues entières ont quasiment disparu des rayons (en dehors des fêtes de fin d'année) et subissent le même sort que les autres volailles chez les bouchers et volaillers.

En conséquence, les mises en place de ce printemps reculent de 20 à 30 %. Contrairement au magret de canard, la viande de canard maigre se vend relativement peu en été.

Promue par les publicités du CIV à la télévision, la viande de canard va aussi bénéficier de la prochaine campagne radiophonique de l'APVF (association de promotion de la volaille française) en faveur des volailles estivales. Le Cicar a l'intention d'accompagner cet effort par une tentative de convaincre les consommateurs, à travers la presse écrite, de la simplicité à cuisiner la viande de canard maigre.

La consommation annuelle de viande de canard s'établit à 220 000 tonnes (équivalent carcasse), dont 120 000 tonnes de viande de canard à foie gras. Estimée à 3 kg par habitant, elle fait du Français le plus gros consommateur du monde.

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