Le canard à foie gras du Sud-Ouest améliore ses ventes
« N’est pas Sud-Ouest qui veut », dit la publicité pour les foies gras, magrets et autres cuisses de canard à foie gras portant le logo de cette IGP (Indication géographique protégée). Engagée à l’automne dernier à travers la presse, cette communication va se renouveler l’automne prochain, comme en a décidé fin juillet la dernière assemblée générale de la Palso (Association foie gras du Sud-Ouest) sous la présidence de l’éleveur Marcel Saint-Cricq. La Palso prévoit de consacrer un million d’euros par an pendant trois ans à la promotion de l’IGP Sud-Ouest.
C’est que la dernière campagne a profité aux ventes. Le foie gras transformé a progressé en 2003 de 30 % à 4 418 tonnes, le foie gras crus de 38 % à 1 100 t en 2003, le magret de 24 % à 3 963 t, les cuisses de 91 % à 950 t et les confits de 44 %. « Les entreprises hésitent moins à consacrer une marque à des produits IGP autres que le foie gras entier», constate le président.
Si le nombre de canards gavés en vue de l’IGP avait diminué de 2 % l’an dernier (en lien avec la réduction nationale interprofessionnelle de 5 % des mises en place), il devrait remonter en 2004, d’après les premières informations collectées. Côté prix, l’abondance retrouvée en céréales autoriserait-elle une diminution des produits à base de canard à foie gras du Sud-Ouest ? Marcel Saint-Cricq émet deux réserves. Premièrement, le maïs n’est pas encore récolté. Cette culture historique de la région fournit le principal aliment des canards et le seul autorisé au cours deux semaines de gavage. Les éleveurs ne profiteraient pleinement de la baisse des prix qu’à partir de novembre et pour les canards abattus à partir de février. Deuxièmement, les entreprises n’étant pas parvenues à passer en aval les hausses causées par la sécheresse 2003 seront tentées de se rattraper à la prochaine saison.