Plateforme
Le Calvez Surgelés renforce son maillage territorial
Le spécialiste du transport et de la logistique en température dirigée ouvre une plateforme frigorifique à Cholet. Il investit 5 millions d’euros dans un bâtiment de 2 700 m² pour soulager ses deux autres sites.
Le groupe Le Calvez, dont les origines remontent à 1902, n’a abordé le transport de produits surgelés qu’en 2003. Encore « adolescente », selon son directeur général, Stéphane Robert, cette activité a la croissance et la vitalité de son âge. Elle pèse 75 millions d'euros (M€) des 115 M€ du chiffre d’affaires du groupe, le reste se partageant entre le transport d’hydrocarbures, de gaz, de volailles vivantes et de coproduits.
Le Calvez Surgelés emploie 540 salariés et s’appuie sur 260 ensembles frigorifiques. La société est devenue au fil des années un acteur national, comptant huit sites et revendiquant environ 20 % de parts de marché sur ses métiers, le transport en lots et groupage, les prestations logistiques et la distribution dédiée. Elle s’est développée tant en croissance interne qu’externe, la dernière opération étant en 2016 le rachat de TGC, présent en Rhône-Alpes et dans le Sud-Est. Aujourd’hui, c’est par la création d’une nouvelle plateforme frigorifique, implantée dans la région des Pays de la Loire, que Le Calvez Surgelés croît.
Fort développement sur le Grand Ouest
Cet investissement est né d’un fort développement sur le Grand Ouest. Les sites d’Argentan et de Noyal-sur-Vilaine, près de Rennes, sont en effet proches de la saturation. Le site rennais, ouvert en 2011 et déjà agrandi en 2015, a notamment construit sa croissance sur la région voisine des Pays de la Loire. Le Calvez Surgelés collecte et distribue à l’année 84 000 palettes sur cette région, pour ses clients de l’industrie, de la GMS, de la distribution spécialisée (Picard, Thiriet, Toupargel…) et de la RHD.
En toute logique, Le Calvez a donc fait le choix de « s’implanter directement sur ce bassin, qui est la deuxième région agroalimentaire de France et un bassin de population dense », explique son président, Jean-Jacques Le Calvez. La société va ouvrir en juillet une plateforme frigorifique de 2 700 m², dont 2 000 m² de chambre froide, sur la zone du Cormier, à Cholet. Elle y emploiera à terme une trentaine de collaborateurs.
L’investissement, d’un montant de 5 millions d’euros, va lui permettre de délester ses sites breton et normand, de renforcer le service et la proximité avec ses clients ligériens et de gagner en cohérence sur ses schémas de ramasse et de distribution. La plateforme offrira une capacité de stockage de 5 000 palettes de produits surgelés sur racks fixes et mobiles.
Un système de réfrigération au CO2 transcritique
Elle est dotée d’un système de réfrigération 100 % naturel, au CO2 transcritique, encore rare sur des outils de cette taille. Dans un même souci d’écoresponsabilité, d’autres technologies ont été mises en place : récupération de la chaleur des compresseurs pour chauffer la dalle, optimisation de la température en fonction de la température extérieure, biberonnage électrique des camions frigorifiques… Comptant sur le dynamisme régional, Le Calvez Surgelés a prévu un potentiel d’extension de 7 500 m² pour son site choletais. Au niveau national, sa capacité de stockage en produits surgelés est désormais de 195 000 m3.
Une urgence à recruter
Le groupe Le Calvez compte 1 030 collaborateurs dont 650 conducteurs. Le manque de main-d’œuvre disponible constitue un réel souci pour son président, Jean-Jacques Le Calvez, car « il risque de pénaliser [son] développement ». Le groupe cherche aujourd’hui à recruter près de 100 personnes sur toute la France et sur ses quatre pôles d’activité. Il est en quête de 80 conducteurs, dont 45 en CDD pour la saison d’été, de 5 mécaniciens poids lourds, de 5 agents de quai et de 5 encadrants. Il a lancé une campagne de communication, notamment sur les réseaux sociaux, et organisé le 19 avril un job dating au siège de Le Calvez Surgelés. Il prend même en charge la formation de personnes n’ayant pas le permis poids lourd.
