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Le Brésil prêt à négocier après le 31 octobre

Pour défendre les intérêts les plus vitaux de la zone économique, le Brésil lâchera-t-il du lest ?

Le ministre brésilien des Affaires étrangères Celso Amorim, en charge des négociations de libre-échange entre le Mercosur et l’UE, s’attend à poursuivre celles-ci après la date butoir du 31 octobre. La consigne lui en a été donnée, ainsi qu’aux autres ministres brésiliens en charge du dossier, par le président Luiz Inacio Lula da Silva, à la tête du principal acteur de la zone marchande sud-américaine. « Le président a aussi dit qu’il était important que nous donnions des signaux clairs de notre volonté de maintenir les avancées, y compris en faisant un effort supplémentaire, à condition que cet effort soit mutuel», a rapporté M. Amorim, en précisant une autre consigne de M. Lula da Silva : prendre en compte l’ensemble des intérêts du pays, et ceux du Mercosur. Les intérêts particuliers de l’agro-business passeront-t-ils derrière les services et les marchés publics ? Les successeurs de Pascal Lamy et de Franz Fischler à la Commission européenne le verront. Pour l’heure, aucune des deux parties ne se satisfait de ses dernières propositions réciproques.

Sur le plan agricole, le Mercosur propose une réduction de droits de douanes sur la poudre de lait entier et le malt alors que l’UE veut des droits nuls. Il est en revanche disposé à reconnaître une protection des IGP (indications géographiques protégées), point que Mariann Fischer Boel, appelée à succéder à Franz Fischler, se dit décidée à défendre.

Amélioration d’offre pour quelques produits

L’Union européenne, pour sa part, persiste à vouloir traiter la question des soutiens internes exclusivement dans le cadre de l’OMC. En revanche, elle vient d’améliorer son offre de contingents tarifaires pour quelques produits sensibles. Ces contingents, constitués de deux tranches successives, voient leur première tranche passer en volume au-dessus de la seconde.

En viande bovine de haute qualité dite « Hilton Beef», la première phase est portée à 60 000 tonnes, dont 10 000 tonnes de la qualité destinée à l’Italie. La seconde, susceptible d’être réduite en fonction des quotas négociés à l’OMC, tombe à 40 000 tonnes. Au pire des cas pour l’élevage européen, le volume de Hilton Beef en provenance d’Argentine, du Brésil et d’Uruguay triplerait presque (il est actuellement de 40 000 tonnes). En viande de volaille, la première tranche passe à 75 000 tonnes et la seconde (dépendant de l’OMC) à 30 000 tonnes.

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