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Communication
Le 5e quartier en night trip à Paris

Pour cette 19e édition du mois des produits tripiers, la campagne « osez manger osé » mise sur la découverte culinaire et nous invite à revisiter la cuisine traditionnelle.

De nombreux restaurants proposeront une diversité de plats revisités.
© Guillaume Czerw AgentMel

« La nuit, on se libère, on ose plus » d’où le concept de « night tripes », inventé par la Confédération nationale des tripiers de France. Au mois de novembre, le public sera invité dans un « party bus » pour découvrir et déguster des produits tripiers le temps d’une nuit à Paris. Tout cela soutenu par des influenceurs et une campagne numérique disponible dès le 4 novembre sur le site www.produitstripiers.com. Les acteurs de la filière se mobilisent pour sublimer ces produits : 900 restaurateurs sur toute la France proposeront une diversité de plats, les artisans tripiers livreront des recettes innovantes alors que la GMS animera ses rayons.

Le but de cette démarche : amener un regard neuf sur les produits tripiers, bouleverser les idées reçues des adeptes et des novices. Novembre, c’est depuis 19 ans le mois des produits tripiers, car à l’approche de l’hiver, beaucoup s’apprêtent à remettre au menu la langue de bœuf, un produit qui a la cote en ce moment, tout comme la joue, le foie et le ris de veau. D’autres produits se font rares, comme le pied de bœuf, plus difficile à trouver.

De moins en moins d’abattoirs travaillent ce produit

« Il y a de moins en moins d’abattoirs qui travaillent ce produit », déclare un industriel. Les grossistes ont aussi du mal à s’approvisionner entièrement en France, et se fournissent auprès des Allemands, Irlandais et Anglais. Si certains abats sont principalement consommés en France, d’autres sont exportés vers l’Espagne, l’Allemagne (queue et foie), mais aussi vers le Liban (abats d’agneaux). Les tripes crues trouvent, elles, preneurs en Asie.

S’adapter au marché pour reconquérir les acheteurs

La campagne a pour but de reconnecter les Français à ces produits. Avec la crise de la vache folle, la consommation des produits tripiers a chuté. Industriels, grossistes et tripiers sont unanimes pour qualifier ces produits d’« oubliés » : il y a eu une scission de la transmission du savoir-faire culinaire dans les familles françaises. S’il est difficile de renouer avec la consommation à domicile, la restauration hors domicile se positionne en tant que relais idéal pour reconnecter les Français à ce patrimoine.

Mais encore faut-il convaincre l’acheteur. « On est au XXIe siècle, les abats se consomment différemment », estime un tripier des halles. D’où l’importance d’innover et de s’adapter au marché. Les restaurateurs sont les ambassadeurs phare : les grands chefs savent travailler le produit pour lui donner plus de visibilité auprès du grand public. La campagne a choisi plusieurs influenceurs comme le cuisinier Scotchman, la blogueuse Raphaële Marchal, mais aussi d’autres personnalités (réalisateurs, comédiens) qui communiqueront sur les réseaux sociaux.

Par ailleurs, la filière met en avant le côté anti-gaspillage, la préservation de la gastronomie et le bon rapport-qualité prix des abats.

Certains industriels visent le marché bio et se font référencer auprès de Biocoop. D’autres misent sur la praticité en proposant des plats déjà préparés. Efficace auprès des jeunes ! Pour d’autres, l’opération séduction des collectivités (Ehpad, hôpitaux et écoles qui l’ont longuement mis à l’écart) est déjà enclenchée.

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