LDC tire les leçons de la grippe aviaire
Denis Lambert, président de LDC, qui présentait mercredi à la bourse de Paris les résultats annuels du groupe coté, pense que la consommation de volailles mettra plusieurs années avant de se remettre, comme le bœuf après l'ESB, et qu'elle restera marquée par un basculement des volailles entières vers les produits élaborés et traiteur. Si le dirigeant reste aussi confiant dans l'avenir qu'il l'a dit devant des journalistes, c'est justement parce que ces gammes-là lui sourient. Ainsi, sur 1,56 milliard d'euros de chiffre d'affaires réalisé à la clôture de fin février (en croissance de 13,4 %), 456 millions sont le fait des produits élaborés et traiteur. Les innovations font 20 % des ventes de la marque Le Gaulois, a-t-il fait remarquer.
Dans le pôle traiteur, la reprise de la société Agis dans les plats et spécialités ethniques est déjà un succès. Elle a largement contribué à faire progresser le chiffre d'affaires de 32 % à 159,4 MEUR, et à conquérir 7 % de part de marché au nouvel an chinois (de source Iri). Ce pôle, qui a vu doubler son résultat opérationnel courant au cours de l'exercice, est promis à 200 MEU de CA dans trois ans avec une marge opérationnelle supérieure à 4 % (contre 3,1 % en 2005-2006).
La crise aviaire a affecté la performance du pôle volaille d'une quinzaine de millions d'euros et en fera à peu près autant (12 à 15 MEUR) sur le premier semestre de l'exercice en cours (mars à août). Le second semestre devrait être plus profitable, si les prix remontent.Affirmant n'avoir vu arriver aucune compensation publique, Denis Lambert a déploré que deux entreprises de grand export aient perçu des aides dites « de sauvetage ».