Lapin : une baisse de production pourrait stabiliser les prix
Les Marchés : Les coûts d’élevage du lapin ont augmenté depuis 6 mois. En avez-vous déjà tenu compte dans les prix payés aux groupements d’éleveurs ?
Anne Piriot : Une concertation avec les membres de la filière est en cours pour trouver des leviers communs de revalorisation pour le début d’année 2008.
LM : Du côté de la grande distribution, quelles sont les possibilités de passer des hausses ?
A. P. : Aujourd’hui, la situation du marché des produits carnés n’est pas favorable ; le lapin est concurrencé par des produits carnés à très bas prix. La répercussion ne peut se faire que si le marché est porteur ou en équilibre.
LM : L’automne, habituellement propice à la consommation de viande de lapin, est-il prometteur ? Comment trouvez-vous la visibilité du lapin en GMS et les prix de vente ?
A. P. : Les habitudes de consommation évoluent. Cela fait deux années que la consommation fluctue et pas nécessairement aux périodes «historiques» de consommation du lapin, comme en atteste la rentrée 2007. Je n’ai pas observé de changements notables des PVC fond de rayon en GMS. Par contre, la visibilité de l’espèce est insuffisante puisque généralement inférieure à sa part de marché. Le linéaire lapin devrait représenter entre 8 % et 11 % selon l’implantation des magasins au mètre linéaire développé. Cette faible visibilité de l’espèce nuit à l’achat d’impulsion, particulièrement élevé sur le lapin.
LM : Une réduction de plus de 10 % de l’offre l’an prochain dans votre périmètre prochain risque-t-elle d’entraîner les prix d’achat à la hausse ?
A. P. : Une pénurie repositionne l’offre et la demande. Votre hypothèse d’une baisse de production à hauteur de 10 % pourrait engendrer une stabilisation des prix d’achat et de vente.