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L’Ania s’inquiète de la dégradation des marges de l’industrie

Jean-Philippe Girard, président de l'Ania.
© DR

En dressant le bilan 2016 de l’industrie agroalimentaire, l’Ania s’est alarmée de la nouvelle dégradation des marges. Une situation « choquante » pour son président.

En 2016, l’industrie agroalimentaire se maintient en tête des secteurs industriels français avec un chiffre d’affaires stable de 172 milliards d’euros (+1,1 % par rapport à 2015). Elle a par ailleurs enregistré une création nette de 4 333 emplois par rapport à l’année dernière. Malgré cette résilience, le secteur a une nouvelle fois vu son taux de marge baisser (-3,1 %, soit près de 4 points depuis 2007). « Nous avons une grande inquiétude sur la dégradation des marges des entreprises. C’est choquant. Et pourtant les planètes n’ont jamais été aussi bien alignées. Nous n’avons pas réussi à recréer de la valeur et de la marge dans une période plutôt favorable à la France – CICE, pétrole, taux d’intérêt. La résilience va trouver ses limites. On ne tiendra pas seul », assène Jean-Philippe Girard, président de l’Ania, à l’occasion d’une conférence de presse le 4 avril dernier. Il a notamment regretté les 33 taxes qui sont imposées au secteur alimentaire, « trois fois plus qu’en Allemagne et en Italie ».

Selon les derniers chiffres de l’association en lien avec Eurostat, le secteur agroalimentaire aurait perdu 14,5 % de valeur ajoutée entre 2007 et 2016, une « particularité française », alors que dans le même temps l’Allemagne aurait eu un léger gain de 0,7 %, le Royaume-Uni de 11,1 % et l’Espagne de 22 %. Et Jean-Philippe Girard de conclure : « Comment recréer de la valeur, si on n’accepte pas un minimum d’inflation sur le prix consommateur ».

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