L’Ania interpelle les candidats à la présidentielle
L’agroalimentaire français est le premier débouché de l’agriculture, crée de l’emploi (10 864 depuis trois ans) et enregistre un solde commercial positif (+7,2 milliards d’euros en 2016). Mais le secteur a perdu 4 points de marges depuis 2007, a vu ses prix chuter de 4% en trois ans et est tombé à la quatrième marche du classement mondial des puissances exportatrices derrière l’Allemagne et les Etats-Unis. Voilà ce que l’Association nationale des industries alimentaires (Ania) délivre très schématiquement comme message en introduction de son dépliant adressé cette semaine aux candidats à l’élection présidentielle, avant d’exposer ses 12 propositions. L’Ania souhaiterait un grand Ministère de l’Alimentation notamment « pour coordonner des politiques ambitieuses et cohérentes », voir repensé le cadre réglementaire des relations commerciales après 10 ans de LME « en partant d’une approche « filière alimentaire » et en remettant le produit et l’offre au cœur des négociations commerciales ». L’association demande également « la suppression des taxes inutiles et un moratoire sur la fiscalité comportementale inefficace », d’interdire la surtransposition des règles européennes et la surrèglementation, et de transformer le CICE en baisse de charges sur les salaires. Autre proposition : miser sur l’éducation alimentaire dès le plus jeune âge.