L’Ania déterminée à se battre pour faire respecter la LME
Lors de ses vœux à l’industrie agroalimentaire hier soir, Jean-René Buisson, président de l’Ania, a insisté sur le contexte économique lourd qui pèse sur les entreprises. Le bilan des IAA est en demi-teinte avec une croissance qui ralentit et une consommation alimentaire en « recul de 0,6% en volume, pire qu’en 2008 ! ». « En 2012, nos entreprises ont été contraintes de supprimer 5000 emplois, si rien ne change, ce sont 5000 autres emplois supplémentaires qui risquent de disparaître en 2013 », a-t-il déclaré. Présent hier soir, Guillaume Garot, ministre délégué à l’Agroalimentaire, n’a « ni confirmé ni infirmé ces chiffres ». Selon les prévisions de l’Ania réalisées sur la base de remontées des entreprises, tous les secteurs sont touchés et particulièrement la viande et la charcuterie. C’est dans ce contexte que l’Ania souhaite peser auprès des pouvoirs publics pour que les distributeurs appliquent clairement la loi de modernisation de l’économie. « En refusant délibérément d’appliquer la LME, dans l’esprit du texte, [les distributeurs] contribuent à fragiliser encore plus les marges des entreprises qui ont atteint, en 2012, un plancher historique - moins 13 points depuis 2008 », a insisté Jean-René Buisson, ajoutant que l’Ania se battra pour que la « LME soit précisée et clarifiée sur le volet relations commerciales ».