La tremblante serait rare chez la chèvre, l’ESB encore davantage
Sur les 1 671 chèvres de Poitou-Charentes envoyées à l’équarrissage en janvier, aucune n’a révélé de tremblante, confirme la Direction des services vétérinaires de Vendée, département du centre régional d’équarrissage. Depuis le début de janvier, en effet, chaque cadavre doit subir le test. La DSV de la première région chevrière est rassurée sur le déroulement de l’opération. Elle avait deux craintes quant à cette nouvelle disposition, avoue la directrice, Mme Mourrieras. L’une était de voir le nombre de livraisons caprines diminuer. En effet, certains vétérinaires soupçonnent les éleveurs de dissimuler leurs cas de tremblante supposés, de peur de perdre leur troupeau. Ceux-ci sont en effet éliminés totalement en cas de détection d’une laitière atteinte d’EST. « Nous n’avons pas enregistré de baisse», annonce la responsable. La deuxième crainte de la DSV tenait à l’identification. Or, une brigade d’inspection a constaté que 4 chèvres seulement étaient sans boucle, sur les 80 à 100 passant quotidiennement à l’équarrissage. Précision : l’équarrisseur a la consigne d’enregistrer le lieu de collecte d’un animal non identifié. Si la prévalence de la tremblante semble très faible dans la grande région de production laitière, celle de l’ESB est quasi-inexistante, considèrent les spécialistes : comme les chèvres laitières sont réformées vers les 3 ans, aucune aujourd’hui, ou quasiment, n’a pu consommer de farines animales porteuses de la variante bovine. A préciser que le cas d’ESB révélé la semaine passée concernait une chèvre née en 2000 et abattue en 2002.