La segmentation se poursuit pour les jus de fruits
L’interprofession des jus de fruits fait part d’un segment bio en croissance malgré un manque de matières premières sur un marché global en baisse.

Le rayon des jus de fruits s’est segmenté ces dernières années en se tournant notamment vers le bio. En GMS, la part de marché en volume des jus de fruits bios est passée de 2,7 % en 2010 à 8,3 % en 2018, rapporte l’Union nationale interprofessionnelle des jus de fruits (Unijus) lors de sa conférence de presse le 4 juillet 2019. « Les jus de fruits bios sont aujourd’hui un véritable moteur de croissance pour la filière », indique Emmanuel Vasseneix, président d’Unijus. Même si le marché est caractérisé par une montée en gamme des achats, celui-ci marque en 2018 une baisse de 4,3 % des volumes vendus, chutant à 1,3 milliard de litres (20 litres par habitant) pour un chiffre d’affaires d’environ 2 milliards d’euros (-1,2 % vs 2017). En 2017, le segment bio avait augmenté de 24 %, mais en 2018, le manque de matières premières disponibles a ralenti le marché. « Les fruits étant très sensibles aux aléas climatiques, les cultiver en bio est très difficile », souligne Emmanuel Vasseneix.
En 2018, les achats de jus de fruits et nectars bios n’ont ainsi augmenté que de 0,3 % en volume et 5,6 % en valeur. Les nectars de fruits bios se démarquent avec une augmentation en volume des ventes de 10,5 % en 2018 par rapport à 2017. Par ailleurs, l’un des axes de développement de l’interprofession est de travailler sur l’environnement en accentuant les démarches RSE. « Nous travaillons avec différents intervenants pour diminuer la quantité de plastique utilisée. Nous réfléchissons à remplacer les pailles en plastique par des pailles en carton, voire leur suppression définitive. La piste de la consigne en verre est aussi étudiée. Elle présente de nombreux avantages, mais n’est pas la solution idéale pour autant », ajoute Emmanuel Vasseneix.