La recherche européenne se penche sur la coexistence entre OGM et non-OGM
Hier se tenait à Versailles la première assemblée générale du consortium porteur d’un projet européen de recherche sur la coexistence et la traçabilité des filières OGM et non-OGM. Ce projet, nommé CO-EXTRA, financé pour 4 ans à hauteur de 13,5 millions d’euros par le sixième programme cadre de l’Union européenne, doit « fournir aux consommateurs, industriels et agriculteurs des méthodes de gestion et d’information fiables » qui leur permettra de faire un « libre-choix » : utiliser ou non des organismes génétiquement modifiés. C’est l’Inra, dotée par l’UE de 1,4 million d’euros de subventions, qui coordonnera les travaux de 53 instituts de recherche de 15 pays européens ainsi que de Russie, du Brésil et d’Argentine.
L’Europe est à la traîne des Etats-Unis en matière de transgénèse, alors que l’Inde et la Chine progressent à grands pas, a constaté en préambule d’un point presse Christian Patermann, en charge de la Biotechnologie à la DG de la Recherche de la Commission européenne. Près de 40 % de projets sont abandonnés et les citoyens demandent avant tout à être informés sur les OGM.
L’objet de Co-Extra n’est pas de développer des plantes génétiquement modifiées mais de travailler à la ségrégation et à la détection, et de mettre en place un dispositif d’information permettant un étiquetage fiable. Sous la responsabilité du Français Antoine Messéan, il proposera des méthodes proposer des méthodes de gestion aux opérateurs d’amont en aval de l’agroalimentaire. La partie économique est confiée au Danois Morten Gylling.