La luzerne affine ses atouts santé
Comptabiliser les oméga 3 de la luzerne dans les cahiers des charges en production animale ; cela sera bientôt possible, affirme le SNDF (syndicat national des déshydrateurs de fourrages). Le comité nutrition animale de ce syndicat a en effet réalisé cette année un plan d’échantillonnage sur les première et deuxième coupes de luzerne et étudié les facteurs de variation des teneurs en acides gras oméga 3 selon la coupe, le temps de pré fanage, la déshydratation ou le stockage. Objectif : définir une teneur moyenne dans les luzernes déshydratées et l’inscrire dans les cahiers des charges d’élevage. Les premiers cahiers des charges visés sont ceux de l’association Bleu Blanc Cœur (association de filières agricoles intégrant les sources naturelles d’Oméga 3, qui comptent en particulier le lin) à laquelle le SNDF adhère.
D’autres projets de recherche appliquée sont sur le feu : la comparaison de performances en production laitière avec d’autres aliments protéiques (avec l’INRA de St Gilles), la différence entre élevages laitiers consommateurs de luzerne et élevages non consommateurs (reprise de la « base Ecolait ») et l’adaptation de la luzerne déshydratée en tant qu’aliment de transition chez les volailles (avec l’INRA de Nouzilly).
La nutrition animale préservée
A l’attention des fabricants d’aliments composés, le Comité exécutif « norme qualité » annonce la disponibilité des résultats de ses recherches sur d’éventuels contaminants effectuées lors de la campagne passée (2005/2006), lesquels « ne présentent pas d’irrégularité au regard des seuils réglementaires ».
La nutrition animale fait partie des thèmes d’un programme de recherche et développement, suivi par Arvalis, que le SNDF a réussi à faire cofinancer par le ministère de l’Agriculture. Son motif était le décalage du paiement de l’aide à la déshydratation qui fait que les usines ne peuvent plus verser d’acompte aux producteurs de luzerne depuis l’an dernier. Comme 300 000 euros seulement seront versés cette année sur les 450 000 attendus, le SNDF propose une révision à la baisse de son programme R&D initial de 750 000 à 485 000 euros avec une subvention de 300 000 euros. Mais les projets prévus en nutrition animale sont sauvegardés.