La Loire-Atlantique soutient la vente directe
Dans la charte d'orientation pour l'agriculture adoptée l'an dernier, le conseil général et la chambre d'agriculture de Loire-Atlantique s'engageaient à « favoriser un développement maîtrisé de la vente directe ». Portée par le développement de la métropole nantaise et l'importance des côtes, la filière concerne près de 1 000 exploitations (hors viticulture). Revers de la médaille, elle est « moins organisée et moins structurée qu'ailleurs » malgré les réseaux présents (Terroir 44, Bienvenue à la ferme, Accueil paysan), note Luc Gourin, qui suit le dossier à la chambre d'agriculture. Celle-ci a lancé en février une opération de communication destinée à promouvoir les acteurs de la vente directe sur Nantes Métropole. Une plaquette distribuée à 40 000 exemplaires recense 60 exploitations concernées. Le soutien de la Chambre se manifeste aussi à travers des sessions de formation et l'accompagnement de projets.
Dans ce cadre, la Chambre et le Conseil général agissent de concert pour aider à la création d'un atelier de découpe et de transformation de viandes à Nozay. Le département subventionne à hauteur de 117 000 euros le projet, mûri depuis quatre ans par une quinzaine d'agriculteurs, qui commercialisaient déjà en direct. La première pierre de l'atelier a été posée récemment. Il s'agit là d'«une réponse à une demande précise et non d'une politique d'aide systématique », explique Claude Bricaud, président de la commission activités économiques. Pour l'élu, qui évalue à 2-2,5 % en volume la part de la vente directe en Loire-Atlantique, cette activité « restera un marché de niche. Elle suppose des contraintes importantes. Il faut aimer le métier, le contact, avoir un bassin de vie important à proximité ».
Biolait : un projet à l'étude
A l'avenir, le Conseil général pourrait s'impliquer en faveur d'autres initiatives : « les producteurs de Biolait étudient un projet de vente directe, on est à l'écoute ». Mais il compte bien jouer sur d'autres tableaux. « On peut s'engager pour tout projet porteur de développement économique, souligne Claude Bricaud. Nous allons ainsi nous engager financièrement sur le grand projet de production de mozzarella ». Selon lui, les promoteurs du dossier (Eurial, Terrena et Celia) seraient « bien calés sur les aides européennes », cruciales pour sa réalisation.