La loi du maigre
Les engraisseurs de bovins qui font naître ceux-ci sur leurs exploitations surmontent une difficulté majeure de l’activité : se procurer des animaux maigres. Le « prix du maigre » est étroitement corrélé au prix de la viande et des broutards expédiés en Italie. Les naisseurs-engraisseurs ont aussi l’avantage de valoriser leur génétique et d’éviter les problèmes sanitaires pouvant intervenir lors du regroupement d’animaux issus de plusieurs élevages. Certaines coopératives dispensent leurs engraisseurs de cette charge. Par exemple, Coopel Bovi en Bretagne leur « prête » 25 broutards et récupère sa mise de départ (environ 1 000 euros la tête) au moment de la vente du mâle, au bout d’environ 20 mois. Grâce à un budget annuel de 2 millions d’euros, 2 000 animaux en moyenne devraient être placés. La technicité des éleveurs est aussi un enjeu mis en avant par l’Institut de l’élevage pour réduire les forts écarts de performances. Un nouvel outil d’aide à la décision, Cap’Eco, acronyme de « Calcul automatisé de la production », « Et des coûts opérationnels », va aider les éleveurs de bovins viande à mieux s’orienter, et économiser des frais. Les derniers kilos coûtent parfois plus cher qu’ils ne rapportent.