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La France peut produire 2,5 % de lait en plus

En dépit de l’opposition de l’Allemagne et de l’abstention de la France, la décision européenne d’augmenter de 2 % les quotas laitiers chez les Vingt-sept pour la campagne 2008-2009 démarrant en avril est entérinée. Cette décision entraîne pour les producteurs français de lait de vache une autorisation supplémentaire de 2,5 % de leur volume, en comptant la troisième et dernière augmentation de 0,5 % programmée dans le cadre de la réforme de la PAC en 2003 pour onze États membres.

L’Allemagne, premier producteur de lait en Europe, ainsi que l’Autriche, se sont opposés à cette anticipation de la réforme laitière visant à la disparition des quotas d’ici à 2015. Berlin a fait valoir que les prix du lait et de ses produits dérivés ont nettement reculé depuis leurs pics de l’automne dernier et qu’une hausse de la production aujourd’hui risque d’encourager un repli des prix encore plus important, au détriment des producteurs.

Baisse des prix déjà amorcée

La France, qui s’est abstenue, fait une analyse similaire. Elle appréhende aussi un renforcement du déséquilibre entre les grands bassins laitiers et les autres régions. La reprise de la production constatée en ce début d’année (+ 6,8 % de la collecte en janvier) concerne le Grand-Ouest. Les hausses les plus importantes ont eu lieu en Haute Normandie (+ 12,9 %), Bretagne (+ 11,6 %), Pays de la Loire (+ 11,6 %), Basse Normandie (+ 8,8 %), d’après l’Office de l’Élevage. Cette reprise, conjoncturelle, est liée à la forte augmentation du prix du lait payée à l’éleveur et à l’assouplissement de la gestion des quotas. Une hausse de 10 % a encore été enregistrée la semaine dernière par rapport à la même période de 2007. Cette évolution montre la réactivité de l’élevage au prix, selon la DPEI. Le cheptel n’ayant pas évolué, les éleveurs ont fourni des aliments plus productifs aux vaches, ou maintenu des vaches en production avant le tarissement et l’abattage. Rien ne dit que l’augmentation des quotas va entraîner une augmentation structurelle. D’ailleurs, le prix du lait va à nouveau diminuer, quelques mois après la baisse amorcée l’an dernier.

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