La France, douée pour exporter du blé
Mardi dernier, à la tribune de l'assemblée générale de la Fédération des coopératives de collecte et de transformation des grains (Ffcat), Bruno Hot, directeur de l'Onic, a vanté les capacités exportatrices de la production française de blé et d'orge, et invité les coopératives à sauver la campagne 2005-2006. Comparativement aux productions de Russie et d'Ukraine, la production française est très régulière, tant en quantité qu'en qualité. De plus, ces pays se sont dotés d'un « système proche de l'intervention » susceptible de retenir une part de leur production en cas de prix très bas. La collecte française serait plus compétitive que les exportations américaines si le dollar était à parité avec l'euro, a encore souligné Bruno Hot. Quant à aujourd'hui, « c'est maintenant qu'il faut aller à l'export », a-t-il ordonné. En effet, la Commission européenne s'est laissée convaincre de rattraper le retard en matière de restitutions. D'autre part, les prix de la Mer noire remontent, par anticipation liée à des semis tardifs et aussi parce que le dollar (auquel le rouble est accroché) se renforce. Le directeur de l'Onic a souligné que 9 hectares de blé sur 10 sont semés en variétés aptes à la meunerie et que 85 % de la collecte 2005 se situe au niveau qualitatif de catégorie 1. Aussi, a-t-il regretté que l'annonce de faibles PS (poids spécifiques) de certaines récoltes ait entaché la réputation du millésime en début de campagne. Enfin, Bruno Hot a plaidé pour le prix directeur de Rouen, représentatif de l'exportation sur pays tiers, influence moins les prix de l'intérieur. A cette fin, il recommande davantage de transformation dans les régions centrales et une forte fluidité du marché domestique.