La FNSEA souhaite que la présidence française de l’UE «engage l’avenir»
Hier, à l’occasion des vœux à la presse de la FNSEA, Jean-Michel Lemétayer a souhaité que la présidence française du Conseil européen aille au-delà du bilan de santé de la PAC pour « fixer clairement l’ambition européenne en matière agricole ». Le président de la FNSEA veut que le Conseil dépasse le questionnement de la commissaire européenne Mariann Fischer Boel pour « engager l’avenir ». Cet engagement suppose à son sens de se déterminer à jouer la carte de la sécurité alimentaire ou d’accepter une forme de dépendance. « Fixer les enjeux » lui semble un préalable, pour ensuite définir la PAC et, alors seulement, déterminer son budget. Il faudrait non seulement procéder dans cet ordre, mais aussi « anticiper sur l’après 2013 » sous forme d’aides d’accompagnement. Le chef de file de la centrale syndicale a appelé au courage politique. La question des OGM lui a donné l’occasion d’illustrer sa pensée : à l’échelle européenne, quand les ministres tergiversent, c’est la Commission qui décide ; il a dénoncé la « reculade » du gouvernement français tenté mardi soir de repousser la discussion du projet de loi. 2008 est une année élective pour la FNSEA. Des élections territoriales et par productions se tiendront au congrès de Nantes, au cours des trois premiers jours d’avril. Le conseil d’administration qui suivra élira le président, le bureau et répartira les rôles. Jean-Michel Lemétayer souhaite que la FNSEA se rajeunisse et se fortifie. Il a annoncé les deux grands sujets du congrès : la PAC naturellement, et l’organisation économique des producteurs, précisant que ces deux sujets sont bien liés.