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La FNO appelle à la promotion en GMS

Bernard Martin, président de la Fédération nationale ovine, encourage les éleveurs à améliorer leurs performances et à aider le marché.

Les Marchés : Le débat de jeudi porte sur « l'adaptation aux nouveaux équilibres ». Quels nouveaux facteurs les éleveurs doivent-ils prendre en compte ?

Bernard Martin : On a beaucoup travaillé sur les enjeux de la DPU (dotation prime unique NDLR), sur ce qu'on appelle le CTE Ovin et sur le deuxième pilier (de la Pac NDLR). Un responsable du ministère de l'agriculture va nous planter le décor, avec les lignes d'actions et surtout le cadre budgétaire. Mais il faut relativiser les enveloppes d'aides et qu'on devienne plus professionnels. Même si toutes les mesures mises en place représentent 30 % de revenu, quand on augmente le nombre d'agneaux par brebis et par an de 1,2 agneau à 1,3 ou 1,4, on obtient autant que la bonification ovine du CTE. En réduisant les charges alimentaires, on peut aussi être un peu plus compétitif. Nous avons aussi beaucoup travaillé en régions sur la connaissance du marché et sur comment se fait un prix.

En second lieu, nous devons optimiser nos systèmes d'exploitation. Il y a des éleveurs qui peuvent faire mieux. On voit des revenus allant de 1 à 10 à travail équivalent ou une productivité allant de 1 à 4 par rapport à certaines charges. Des collègues seront capables de dégager 120, 130 euros de marge brute par brebis quand d'autres en feront 35-40... On entendra des témoignages là-dessus.

LM : Les bassins de production se font concurrence à certaines saisons. Où en est cette réflexion sur les « synergies » lancée à la dernière assemblée générale ?

B. M. : Derrière les débats un peu animés s'est monté un groupe de travail sur les prix autour de Michèle Delesvaux, éleveuse dans le Puy de Dôme. L'étude des marchés et des prix permet de savoir de quoi on parle avant d'aborder la complémentarité entre bassins. Toute la filière prend conscience qu'il est de l'intérêt général de défendre l'agneau produit en France. Il suffit de ne pas cultiver l'ambiance qui, à certaines périodes, détermine la chute des prix.

Cette année en particulier, il n'y a pas eu d'affrontements entre bassins. La raison essentielle est que les entreprises du bassin laitier ont davantage exporté d'agneaux jeunes vers l'Espagne et l'Italie. L'ambiance est meilleure puisqu'en février, le prix du kilo vif est resté près de 5 euros alors que tout le monde prédisait 50 centimes de moins.

LM : Quelles actions prévoyez-vous cette année ?

B. M. : Maintenant, nous allons inciter les opérateurs à ne pas s'approvisionner d'un côté et de l'autre. Les entreprises qui contractualisent auront notre soutien sous la forme d'animations en magasin. C'est notre nouvelle formule d'encouragement en accompagnement de la campagne nationale à la télé, qui redémarrera en mai. La publicité aide à résoudre notre principal problème qui est la baisse de la consommation de viande d'agneau en général. Nos actions auprès des GMS consistent à assurer l'approvisionnement, qui fait parfois défaut. Et ça marche plutôt très bien !

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