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Relations entre les coopérateurs et leur coopérative
La FNCL prône une nouvelle dynamique

La FNCL fait un point sur son plan stratégique initié en 2010 dans l’objectif d’accompagner les coopératives dans l’après-quotas.

 

À l’aube de la sortie des quotas, la Fédération nationale des coopératives laitières (FNCL) promeut une nouvelle dynamique pour la coopération laitière. « Nous avons démarré en 2010 une réflexion sur notre stratégie d’accompagnement des membres de la FNCL. Les relations coopérateurs-coopératives figurent au premier plan des axes de travail prioritaires qui se sont dégagés, de même que l’équilibre offredemande », rapporte Christèle Josse, directrice de la FNCL. L’après-quotas ouvre en effet une nouvelle ère de liberté pour les coopératives puisqu’elles renouent avec leur responsabilité dans la gestion du prix et du volume. Ceci induit une réactivation de l’implication des coopérateurs dans la gouvernance des coopératives. « Concrètement, il s’agit pour notre équipe d’accompagner les coopératives dans la mise en oeuvre de la LMAP et du Paquet lait et d’élaborer des préconisations pour un meilleur dialogue entre les coopératives et les coopérateurs », poursuit-elle.

 

CONSEIL JURIDIQUE

Un conseil juridique individuel a été mis à la disposition des coopératives pour toute adaptation des documents statutaires en fonction de leur stratégie ; plus précisément, ce conseil permet d’accompagner les coopératives dans la mise à jour de leurs règlements intérieurs et statuts afin que ces derniers répondent aux exigences de la contractualisation.

Dans ce cadre, il a également fallu étudier les modalités de gestion des volumes de lait permises par le droit coopératif. La LMAP induit une nécessité de formaliser le règlement intérieur qui est collectif contrairement aux contrats. Ceci veut dire qu’il faut trouver une bonne définition des règles d’attribution des volumes pour chacun tout en préservant l’équité de traitement entre coopérateurs. « L’éleveur doit pouvoir savoir comment il est impacté par les règles collectives et disposer des outils pour comprendre la détermination de son niveau individuel. Notre ambition est que le 1er avril 2015, les coopératives aient mis en place un dispositif qui rend transparentes les règles de gestion des volumes et en informent leurs associés-coopérateurs au niveau de leur exploitation », détaille Christelle Josse.

 

PAS DE SUBSTITUTION, MAIS UN ACCOMPAGNEMENT

Et afin d’aider à l’amélioration de la communication au sein des coopératives et amener un maximum de producteurs à s’intéresser à la stratégie, la FNCL se mobilise. Plus de moyens vont être consacrés à la diffusion d’informations économiques, à la formation notamment autour de la sortie des quotas… En effet, un état des lieux réalisé auprès d’une trentaine de coopératives (représentant 32 000 coopérateurs) révélait un manque d’appropriation des questions collectives par les coopérateurs.

« On ne se substitue pas aux coopératives. On les accompagne dans les évolutions globales du secteur, tout en veillant à la concrétisation quotidienne des valeurs de la coopération », conclut-elle.

Ces questions sont à l’ordre du jour de l’assemblée générale de la FNCL qui consacre sa séance ouverte à l’analyse du modèle coopératif sous le titre « Regards croisés sur les coopératives européennes ».

 

« TRAITER LA VOLATILITÉ AU NIVEAU EUROPÉEN »


Dominique Chargé, président de la FNCL Comment la FNCL compte-t-elle aborder la question de la volatilité ?

Dominique Chargé - Nous sommes parfaitement conscients de la problématique de la volatilité des charges qui impacte les revenus des producteurs de lait. Ce facteur doit être pris en compte dans la formation du prix du lait payé au producteur, mais pas selon une mécanique d’indexation. Celle-ci risque d’inhiber toute création de valeur en ramenant à zéro ou presque les négociations tarifaires avec la distribution. Les entreprises ne peuvent pas financer sur cette base leurs investissements en faveur de l’innovation industrielle et produit notamment. Le développement des marchés en pâtirait.

 

Quel autre outil préconisez-vous ?

D. C. - Le premier outil à mettre en place au niveau européen est un dispositif de suivi de la marge des producteurs pour analyser l’impact de la volatilité sur les filières de l’élevage. Un système assurantiel serait une deuxième solution dont les pouvoirs publics devraient se saisir et projeter au niveau européen car ceci concerne la volatilité des prix en général.

 

Et qu’en est-il des relations avec la distribution ?

D. C. - Sur ce point, la FNCL soutient la démarche de Coop de France qui demande l’amélioration du dispositif réglementaire encadrant les relations avec les distributeurs.

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