Aller au contenu principal

La Feef veut entrer dans le détail avec les acheteurs


> Dominique Amirault, président de la Feef.
La fédération des PME fait en sorte que ses « accords de différenciation » avec les enseignes descendent jusque dans le box. Explications avec Dominique Amirault, son président.

Le séminaire de la Fédération des entreprises et entrepreneurs de France qui se tenait cette année « en sortie de box » du 10 au 12 mars devait traiter de ce qui avait mal fonctionné avec les acheteurs de la grande distribution. « Les problèmes n'ont pas été les mêmes selon les secteurs, les enseignes et les acheteurs », commentait le président de la Feef, Dominique Amirault, la veille de ce huis clos annuel.

Démarrage tardif

Les négociations ont globalement échappé aux « accords de différenciation » conclus avec la FCD et les dirigeants des enseignes, constate-t-on. Leur engagement tardif, fin novembre-début décembre, alors qu'elles devaient se clore fin décembre, y est pour beaucoup, analyse Dominique Amirault. Contrairement à ce qui était prévu, les distributeurs ont traité de front avec les PME et les grandes marques, « sans discernement possible » et « en situation de stress », regrette-t-il. Il attribue cette perte de temps aux incertitudes quant à la marche à suivre. Lui vient à l'esprit la condamnation du groupement d'achat des centres E.Leclerc (Galec) par la cour d'appel de Paris en juillet dernier, sur le fondement d'un « déséquilibre significatif » dont la notion est selon lui « mal définie ».

En séminaire, la Feef devait dénoncer la complexité de l'arsenal régissant les relations commerciales, une complexité renfor-cée en 2013 par la loi Hamon et qui désavantage les PME. Ces dernières ne sont « pas armées pour négocier les services », formule le président. La Fédération se garde de réclamer une nouvelle modification de la LME, qui pourrait ajouter à cette complexité sous l'effet de lobbies. « Nous considérons, comme les Anglo-saxons, qu'il vaut mieux chercher des solutions avec nos clients », soutient le président. La Feef poursuit donc son travail sur les accords bilatéraux de différenciation, en s'attaquant aux rigidités internes qui empêchent ceux-ci de descendre jusqu'au box. Sylvie Carriat

Les plus lus

Œufs : le bond des importations européennes vient d’Ukraine, mais aussi de Turquie

L’évolution des prix des œufs français, au 19 décembre 2025, expliquée par le journal Les Marchés, qui publie trois fois par…

María Marta Rebizo
Agriculture : Que pensent les exportateurs du Mercosur du report de l’accord ?

Les Marchés a recueilli les réactions à chaud des porte-voix des agriculteurs du Brésil et de l’Argentine à l’annonce du…

Anvol analyse volailles
Poulet : la hausse de 3,7 % de la production française ne suffit pas pour répondre à la demande

La consommation de volailles, et en particulier de poulet, poursuit sa progression amorcée depuis plusieurs années. Les achats…

Dinde en élevage
« La production de dinde est stable en 2025, c’est une bonne nouvelle »

Après plusieurs années de recul, la filière dinde semble retrouver de la stabilité dans les abattages en France. Malgré une…

Les prix des œufs arrêtent leur progression en Europe avant les fêtes

L’évolution des prix des œufs français, au 12 décembre 2025, expliquée par le journal Les Marchés, qui publie trois fois…

Avion de la présidence française à Pékin
Agroalimentaire : quels résultats de la visite d’Emmanuel Macron en Chine ?

Emmanuel Macron est rentré de Chine où l’accompagnaient la ministre de l’Agriculture et des industriels des secteurs laitiers…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 90€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Les Marchés
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez vos publications numériques Les Marchés hebdo, le quotidien Les Marchés, Laiteries Mag’ et Viande Mag’
Recevez toutes les informations du Bio avec la newsletter Les Marchés Bio