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La dinde doit reconquérir les familles modestes

Les opérateurs de la filière dinde sont décidés à sortir de l'impasse.Notamment par la communication.

Couvoirs, groupements de producteurs et abatteurs membres du Comité interprofessionnel de la dinde française (Cidef) étudient le plan de communication en France et à l'étranger qu'ils mettront en œuvre dans les prochains mois.

Il représente un effort financier important, de l'ordre de 700 000 euros par an. Il doit non seulement stimuler la consommation mais aussi inciter les acheteurs à privilégier la dinde française. Car il y a le feu dans la filière.

Les opérateurs mettent chaque semaine en production 1,3 million de dindonneaux contre 2,4 il y a quatre ans, rappelle Gilles Le Pottier, délégué général. Fortement exportatrice (40 % de sa production), la France voit ses parts de marché se réduire chaque année.

Sous l'effet de l'influenza aviaire, les ventes « monde » ont diminué de 27,1 % et « Europe » de 22,1 %, entre janvier et mai 2006.

En France, la viande de dinde souffre d'être vendue plus cher que d'autres viandes, regrette le Cidef. Elle ne correspond plus à l'image d’une viande abordable. A noter que son cœur de cible est la famille avec des enfants à charge et aux revenus modestes. « Pourquoi la viande de dinde est-elle systématiquement plus chère en promotion que la viande de porc, même lorsque celle-ci est au plus haut dans les cotations ? », s'interroge le Cidef.

L'interprofession reproche aux pouvoirs publics de ne jamais avoir signé le décret qui permettrait à la volaille de bénéficier « des conditions (commerciales) réservées aux produits agricoles périssables ». Son analyse, présentée lors d'un déjeuner au Space, est la suivante : la loi stipule que les produits agricoles périssables ne peuvent faire l'objet de remises, rabais ou ristournes au profit des distributeurs Loi 2005-157 du 23 février 2005 - article 33 - reprise dans le code de commerce, article L441-2-1.. La viande de porc a, plus que la dinde, une image de produit agricole qui lui permet d'échapper à l'application des coopérations commerciales, ce à quoi, la dinde, viande plus « moderne » et plus « récente », est soumise.

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