La Compagnie fruitière investira désormais sans Dole

Compagnie fruitière avait déjà repris à Dole ses mûrisseries.
La Compagnie fruitière était franco-américaine, elle devient ce mois-ci 100 % française après le rachat à Dole de 40 % du capital, pour une somme que ni l'une ni l'autre ne communique. Cette société basée à Marseille réalise 1,3 milliard d'euros de chiffre d'affaires dans la culture, la logistique et le commerce de bananes et autres fruits exotiques, plus de 700 millions d'euros de chiffre d'affaires consolidé, elle emploie 18 000 personnes dont 17 000 en Afrique et un millier en Europe. Elle « était déjà assez indépendante », souligne le président Jérôme Fabre, membre de la famille fondatrice. « Les deux entreprises étaient plutôt complémentaires, mais pas nécessairement en synergie », explique-t-il pour signifier que l'indépendance retrouvée n'aura que peu d'effet en termes de gestion et de développement. Les deux entreprises ont réglé leur séparation « à l'amiable » et vont « conserver sans doute » une relation commerciale, avance le patron. Suite à l'évolution du marché communautaire de la banane en 2006, la Compagnie fruitière avait repris à Dole ses mûrisseries françaises et britanniques. Elle a racheté par la suite en 2011 ses activités espagnoles, se rapprochant ainsi de ses clients finaux. « La première chose à faire est de continuer notre développement en Afrique et notre sourcing de fruits. Nous croyons beaucoup à l'Afrique », assure Jérôme Fabre. Selon ses indications, les investissements programmés dans les plantations, les terminaux et autres infrastructures logistiques se montent à plusieurs dizaines de millions d'euros.