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La collective du sucre suspend sa campagne

La Collective du sucre a suspendu sa nouvelle campagne publicitaire à la suite d’une réunion expresse de membres du bureau de l’Ania mercredi dernier au Sial. Samedi, une dernière page de publicité représentant un paquet de biscuits « au xanthane » est parue dans le Figaro Magazine diffusé en kiosques. La presse quotidienne avait déjà retiré le chocolat « Poulpo au polydextrose » et les entremets « à la NHDC » tandis que la radio n’alertait plus les consommateurs sur les fausses promesses des produits allégés en sucre.

Cette campagne, qui avait démarré le week-end de l’ouverture du Sial, avait surtout heurté les industriels de l’alimentaire par son volet dédié à la presse généraliste, qui mettait en cause les épaississants et autres émulsifiants aidant à texturer biscuits, chocolats et entremets « quand on enlève du sucre ».

Pacte de non-agression

La réunion de l’Ania s’est conclue par un pacte verbal de non-agression, les sucriers s’engageant à suspendre la campagne et les autres industriels – vendeurs ou utilisateurs d’additifs – à ne pas engager de poursuite. De fait, aucun « papier bleu » n’est parvenu au Cedus (centre d’information du sucre) à ce jour, témoigne le directeur Claude Risac. Ce dernier insiste sur la « suspension » et non « l’arrêt » de la campagne, c’est-à-dire que celle-ci peut reprendre à la moindre dérive publicitaire tendant à dénigrer le sucre. Pour Claude Risac, l’incident ne doit pas s’arrêter là mais donner lieu à l’établissement d’une autodiscipline dans chaque secteur afin de ne pas induire le consommateur en erreur – c’est le cas notamment quand un produit est annoncé « allégé en sucre »ou comportant « moins de sucre » mais qu’il ne réduit pas son apport calorique. En matière d’allégés, « on pourrait faire mieux que ce qu’impose la réglementation », espère-t-il. Il se réfère aux récentes Assises de l’Ania au cours desquelles il a été recommandé de ne pas modifier à l’excès les compositions afin que le consommateur garde ses repères. Quant aux conflits possibles, Claude Risac appelle de ses vœux le rétablissement au sein de l’Ania d’une forme de comité de conciliation.

La Collective du sucre voulait avant tout « lancer le débat » sur les aliments réduits ou allégés, avait martelé son président Stanislas de Larminat la veille du lancement de la campagne. Le fait qu’elle ait mis les pieds dans le plat ne déplait pas à tout le monde. Béatrice de Reynal, consultante en innovations nutritionnelles et secrétaire générale du club PAI des ingrédients, ne voit que maladresse dans la mise en cause des additifs cités et des autres texturants, mais estime qu’il est temps de dénoncer le « scandale » des allégations trompeuses. Une simple campagne invitant à lire la liste des ingrédients eût été parfaite à son sens. La Collective du sucre avait réservé pour deux semaines d’espaces publicitaires. Elle n’en a concrétisé que pour une semaine. Cependant, précise Claude Risac comme pour avertissement, une troisième semaine était prévue dans le plan de campagne, de même qu’une reprise en fin d’année et au début de 2007. 

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