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Jean-Philippe André, nouveau président de l’Ania, milite pour une revalorisation des tarifs

Elu il y a peu à la présidence de l’Ania, Jean-Philippe André, dirigeant de Haribo, rappelle la nécessaire prise en compte d’une réalité économique, la hausse des matières premières, dans les négociations commerciales qui débutent.

Jean-Philippe André, président de l'Ania
© Alliance 7

A la veille du début des négociations commerciales, l’Ania, par la voix de son nouveau président, Jean-Philippe André, réaffirme « son ambition de renforcer l’attractivité de la première industrie française ».

Cette ambition passe notamment par la dénonciation de la guerre des prix, génératrice « d’autodestruction systématique de valeur ». L’association nationale met en avant une perte de 6 milliards d’euros pour la filière depuis 2013, citant Nielsen. « C’est incroyable ! L’agroalimentaire est la seule filière en France a subir cela et cela tient du miracle qu’elle résiste encore, mais les miracles ne peuvent pas durer ad vitam aeternam », insiste-t-il, « une anomalie du secteur qui a été vécu pendant huit ans et qui n’est plus possible ».

« C’est un sujet prégnant pour rester poli », a déclaré Jean-Philippe André, à l’occasion de la conférence de presse de rentrée de l’association le 15 septembre.

Une projection de perte de 7% de marge en 2022

L’Ania a rappelé que l’industrie agroalimentaire, premier secteur industriel français, représente un chiffre d’affaires de 198 milliards d’euros en 2020, soit 18% du tissu industriel, avec 15 479 entreprises dont 98% de TPE et PME.

Dans un contexte de fortes hausses de nombreuses matières premières et autres coûts de production, « une nouvelle déflation serait une catastrophe », estime le président, qui milite pour des hausses raisonnées et raisonnables, pour qu’elles ne dépassent pas un euro par mois dans le budget d’un français. Interrogées par l’Ania, 500 adhérents ont projeté une nouvelle perte de marge de 7% en 2022, soit 900 millions d’euros sur un an. « Cela reste une projection, on espère que les négociations 2022 se termineront autrement », a-t-il indiqué, « il n’y a aucun effet d’aubaine, il y a une réalité économique et nous voulons qu’elle soit prise en compte ». En juin, l'association demandait déjà une revalorisation des tarifs de 9% en moyenne.

« L’agroalimentaire doit rester la première industrie du pays et un moteur de l’économie française, mais il faut nous donner le bon carburant », a-t-il exprimé en conclusion.

Lire aussi :  La hausse des matières premières met en difficulté l’agroalimentaire

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