InVivo fait triompher la coopération
Le groupe agricole InVivo va présenter mardi à ses coopératives adhérentes des performances économiques flatteuses pour la campagne 2003-2004. Le résultat net est quasiment du double de celui de l’exercice précédent : 19,3 M EUR pour un CA de 2,88 Mds EUR en progression de 5,6 %. Il conforte une autonomie financière déjà confortable à 87 % du CA ; largement de quoi optimiser la logistique, en matières comme en agroéquipements, et prendre quelques participations. En termes de prises de capital, l’exercice financier a été marqué par l’acquisition d’une majorité de parts dans la firme services espagnole Setna, n° 3 du conseil et des « premix » pour la nutrition animale dans ce pays, et la participation d’InVivo dans la reprise de Lesieur, via la holding du secteur français des oléagineux, Soprol. Le nouvel exercice verra l’acquisition à 100 % de Setna, devenue le meilleur allié européen de la firme service française Inzo°. La campagne 2003-2004 a pourtant été dure, sous deux angles au moins : une collecte de grains touchée par la sécheresse, une forte tension sur les marchés des productions animales.
Le manque de générosité de la moisson a été compensé par la mise en marché de céréales à partir des silos du groupe et par les ventes de fournitures en vue de l’honnête moisson 2004. A l’export, le groupe se félicite de plus de 6 Mt d’exécutions, au regard de la faiblesse du disponible français courant 2003-2004. L’Italie et l’Espagne ont été ses principales destinations, et l’Afrique Noire un terrain de prospection accueillant. Côté production, le groupe a augmenté ses ventes de semences ainsi que de produits et de services pour la santé des cultures. En nutrition animale, Inzo° et ses filiales ont bénéficié des besoins accrus en ruminants. En outre, la firme service a ravi à ses concurrentes 5,6 % de volume sur un marché en recul de 1 %. Les dirigeants d’InVivo se félicitent de n’avoir négligé aucune région ni aucune espèce animale ces 10 dernières années. Face à tant de « réactivité » des agriculteurs et de « performance » de leurs coopératives, le président Michel Fosseprez déplore le manque de moyens mis par l’État dans les transports fluvial et ferroviaire, au profit de la route, pourtant plus polluante.