Influences
Le SIAL, qui ouvre ses portes ce week-end, est plus qu’un salon. C’est aussi une formidable caisse de résonance internationale pour tous les débats qui agitent le monde de l’agroalimentaire ; et donc une formidable tribune pour les organisations professionnelles. L’Ania, dont le patron est aussi le président du Conseil de surveillance du Sial, l’a bien compris. Jean-René Buisson a opportunément entrepris de remettre son association en ordre de marche dans les semaines qui ont précédé le salon. En présentant au monde politique français des troupes unies et motivées à l’occasion de ses Assises, il a rendu à l’Ania du crédit et de la visibilité syndicale auprès des pouvoirs publics. Et en reprenant en main les représentations régionales des entreprises (lire notre article ci-contre), il a resserré les liens entre la fédération nationale et son tissu provincial. Le syndicalisme agricole, dont l’influence sur la politique agroalimentaire demeure en France toujours prégnante, a également compris l’intérêt d’être présent au Sial. La FNSEA y réunira son bureau (pardon, son « board », ça fait sans doute plus chic). Ses dirigeants sont actuellement occupés à convaincre les interprofessions agricoles de la nécessité d’investir dans la Sopexa, dont l’Etat s’apprête à mettre en vente près de 25% des parts. C’est une occasion à ne pas rater pour le monde agricole et les industriels français de l’alimentaire de s’approprier ensemble –et non plus de se disputer- ce bel outil de promotion des produits français à l’export.