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Réindustrialisation : ce que la Coopération agricole préconise pour préserver la souveraineté alimentaire

Demain en congrès, l’organisation représentative des coopératives agricoles et de leurs entreprises de transformation mettra sur la table les conditions d’une réindustrialisation décarbonée répondant aux besoins alimentaires nationaux.

 

Dominique Chargé, président de La Coopération agricole.
© La Coopération agricole

Dominique Chargé, président de la Coopération agricole, a présenté ce 13 décembre à la presse les idées devant être défendues en congrès annuel à Paris sur le thème "L'industrie alimentaire du futur, c'est maintenant !". Il appelle au pragmatisme, estimant qu’il en va de la viabilité des chaînes de production alimentaire. Voici quelques-unes de ces idées.

  • « L’Autorité de la concurrence doit réviser son prisme d’analyse », a considéré Dominique Chargé devant la presse. Le président de la Coopération déplore que les avis de l’Autorité soient systématiquement orientés vers le consommateur. Or, a-t-il expliqué, les rapprochements entre entreprises permet, outre des économies d’échelle profitables au consommateur, de mieux gérer les dépenses énergétiques et la logistique.
  • La Coopération agricole estime que les investissements nécessaires, rien que pour la décarbonation dans les outils de transformation, sont de 50% supérieurs au 1,5 milliard d’euros investis chaque année. Ce seraient 9 milliards d’euros sur cinq ans.
  • La robotisation doit s’accélérer radicalement pour gagner en efficacité et palier au manque de main d’œuvre. Or, le Plan de relance reste insuffisant au regard des besoins industriels de la Coopération, représentant 40% de l’industrie alimentaire selon la Coopération agricole, au regard du défi de la décarbonation et en raison de perte de capacité de cofinancement des entreprises coopératives.
  • Le gaspillage des aliments est le souci principal des Français d’après le sondage Ifop qui sera présenté au Congrès. Il se manifeste essentiellement à l’amont et à l’aval des usines. Aussi, Dominique Chargé suggère-t-il de « construire les chaînes de production en flux tiré », davantage d’organisation.
  • « La multiplication des références nuit à la compétitivité », a-t-il affirmé, invoquant le freinage des possibilités de robotisation et le ralentissement des chaînes de production. La réduction des références est selon lui un moyen de résister en temps de crise et un levier pour l’efficacité, l’économie circulaire et la transition énergétique. Dominique Chargé a admis que les clients des industries coopératives y étaient peu favorables.

La table ronde de ce 14 décembre verra notamment intervenir Frédéric Dabi, DG Opinion et membre du directoire du groupe Ifop. Le sondage qu’il présentera met en évidence l’ignorance de la population Française du danger dans lequel se trouve la souveraineté alimentaire ; sujet sur lequel le ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire doit être interpelé.

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