Aller au contenu principal

InBev devient le n°1 mondial de la bière

Au terme de plusieurs semaines de résistance, le brasseur américain Anheuser-Busch a fini par céder lundi aux avances de son concurrent InBev. Le rachat devrait s’effectuer pour 52 Mds de dollars en cash, un montant jamais atteint dans l’univers de la bière et qui confirme, s’il en était besoin, la mainmise des géants sur le secteur. Une fois cette opération bouclée, la nouvelle société baptisée «Anheuser-Busch InBev» représentera 36,4 Mds de dollars de CA ainsi qu’une part de marché mondiale en volume de 26 % (soit 460 Mhl), ce qui permettra de distancer allègrement le n°2 SABMiller. Pour parvenir à ses fins, le groupe belgo-brésilien InBev (marques Stella Artois, Beck’s) a rehaussé son offre de 65 à 70 dollars par action. Anheuser-Busch, brasseur de Budweiser, va connaître la fin de 150 ans d’indépendance, mais a obtenu qu’aucune de ses brasseries aux Etats-Unis ne soit fermée, malgré des économies d’au moins 1,5 Md de dollars par an d’ici 2011 attendues après l’opération.

Anheuser-Busch trop américain

Le brasseur semble payer sa trop grande dépendance au marché des Etats-Unis (la moitié de ses ventes), alors que ses concurrents se sont fortement internationalisés ses dernières années. Son acquéreur, InBev, est issu du rapprochement du brasseur Ambev (Brésil) et Interbrew (Belgique), tandis que SABMiller (Angleterre/Afrique du Sud) et Molson Coors (Etats-Unis) ont créé un joint-venture en octobre pour leurs activités nord-américaines, dans l’optique de réaliser des économies sur un marché difficile et peu évolutif. Le groupe dirigé par August Busch IV a raté une occasion de se renforcer, en n’intervenant pas sur le dossier Scottish & Newcastle, détenteur de Kronenbourg. Finalement tombé dans le panier du danois Carlsberg et du hollandais Heineken, S&N a ajouté une nouvelle ligne à la consolidation galopante du secteur, avant que n’intervienne le rachat d’Anheuser-Busch. Pour financer l’opération, InBev va s’appuyer sur une dizaine de banques, et effectuer des cessions pour environ 7 Mds $, parmi les activités aluminium et parcs d’attractions d’Anheuser-Busch.

Les plus lus

Œufs : le bond des importations européennes vient d’Ukraine, mais aussi de Turquie

L’évolution des prix des œufs français, au 19 décembre 2025, expliquée par le journal Les Marchés, qui publie trois fois par…

drapeau turc
Bovins : la Turquie continue sa décapitalisation, l’Europe en profite peu

Alors que les abattages de bovins continuent de progresser en Turquie faute de rentabilité de l’élevage allaitant et laitier,…

Gilles Huttepain, Vice-président de l'interprofession Anvol
Le poulet chinois s’impose en Europe, la volaille française alerte

La filière poulet française s’inquiète d’un afflux inédit en provenance de Chine, qui dégage ses surplus de filets de poulet…

douanier chinois devant un ordinateur
Viande bovine : la Chine enquête toujours sur ses importations et pourrait les limiter

Les résultats de l’enquête chinoise sur les perturbations de son marché intérieur de la viande bovine par les importations ne…

poules rousses en cage dans un élevage
Interdiction des poules en cage : « c’est le bon moment pour agir »

Des députés français demandent la Commission européenne d’inscrire l’interdiction de l’élevage de poules pondeuses en cage…

Les prix des œufs arrêtent leur progression en Europe avant les fêtes

L’évolution des prix des œufs français, au 12 décembre 2025, expliquée par le journal Les Marchés, qui publie trois fois…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 90€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Les Marchés
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez vos publications numériques Les Marchés hebdo, le quotidien Les Marchés, Laiteries Mag’ et Viande Mag’
Recevez toutes les informations du Bio avec la newsletter Les Marchés Bio