Guy Airiau

Le nouveau président de l’interprofession du lapin présidait depuis douze ans le groupement des éleveurs de lapins de la coopérative Cavac. Guy Airiau s’est libéré de cette responsabilité pour se rendre pleinement disponible au Clipp (Comité lapin interprofessionnel pour la promotion des produits), depuis le 26 septembre. Approchant de la cinquantaine et confiant dans son métier d’éleveur, il incarne le renouvellement des générations dans le lapin. Une évolution aussi nécessaire chez les éleveurs que chez les consommateurs, qui découvrent ces jours-ci une publicité rafraîchissante. Guy Airiau, fils de petits éleveurs de bovins Charolais en Vendée, s’est installé avec son père en 1984 et a monté un élevage de volailles fermières de Challans. Dès 1992, il s’oriente vers l’élevage de lapin. Son premier atelier est de taille modeste, 170 cages-mères. Mais il en a triplé la taille quatre ans plus tard et possède aujourd’hui un élevage spécialisé de plus de 600 femelles, un peu plus qu’il n’en faut pour occuper un plein temps. Partir d’un petit élevage a été sa chance. « Celui qui part de zéro, il faut que le groupement l’épaule pour rassurer le banquier », considère-t-il. Les fusions de groupements visent à installer des jeunes. « Le modèle est viable », assure-t-il. Il décrit une espèce intéressante à élever, qui nécessite la gestion d’un cheptel, comme un naisseur-engraisseur de porcs, mais sans les problèmes environnementaux. Il voit d’un bon œil la concentration à l’œuvre des industriels du lapin. « Ça va certainement redynamiser l’abattage », pense-t-il.