Aller au contenu principal

Grippe aviaire : que dit l’avis de l’Anses et quelles conséquences pour les volailles ?

S’appuyant sur le nouvel avis de l’Anses, le ministère de l’Agriculture estime que la mise à l’abri des volailles reste une mesure « impérative ».

© Pxfuel

La mise à l’abri des volailles, associée aux autres mesures de biosécurité, constitue la mesure la plus protectrice pour le limiter le risque d’introduction du virus de l’influenza aviaire hautement pathogène en élevage par les oiseaux sauvages, rappelle l’Anses dans un avis qui vient d’être publié.

Dans cet avis, l’Anses insiste sur le fait que « les conditions ne sont pas réunies à l’heure actuelle pour vacciner efficacement les poules, poulets et dindes contre l’influenza aviaire ». D’un part, il y a trop peu de vaccins disponibles (sur les cinq vaccines actuellement disponibles dans le monde, un seul dispose d’une autorisation de mise sur le marché en Europe pour les poules et cette autorisation date de 2006, explique l’Anses) et d’autre part, il ne peut y avoir de vaccination efficace des volailles sans prendre en compte les canards. « Or il n’existe pas encore de vaccin disponible pour cette espèce », rappelle l’agence.

Sur la base de cet avis et en concertation avec les filières professionnelles, le ministère a décidé de procéder à plusieurs adaptations :

  • La mise sous parcours réduits pour les Gallus, pintades et dindes sera autorisée pendant la période la plus à risque du 15 novembre au 15 mars, sous réserve de la réalisation préalable d’un audit de biosécurité favorable
  • Les surfaces des parcours réduits pourront être réévaluées
  • Du 15 mai au 15 septembre, les poulets de chair pourront sortir sur parcours réduits à partir de 8 semaines au lieu de 10 semaines
  • Lancement d’une enquête épidémiologique pour caractériser le rôle des élevages de volailles plein air dans la dynamique de circulation de l’influenza aviaire. Par ailleurs, des expérimentations seront lancées en 2023 pour éprouver scientifiquement et sur le terrain, de nouvelles méthodes d’évaluation et de gestion du risque influenza aviaire à l’échelle l’élevage.

Un arrêté sera publié dans les jours à venir.

Lire aussi notre dossier grippe aviaire : saison 2022 / 2023

Les plus lus

salle de traite en élevage laitier
Prix du lait : des tendances négatives venues d'Europe du Nord

Les prix du lait au producteur sont sous pression dans le nord de l’Europe, car les cotations des produits laitiers…

 Emmanuel Bernard, président de la section bovine d’interbev
Sommet de l’élevage 2025 : « La première chose à faire, c’est de faire naître les veaux ! » pour Emmanuel Bernard, Interbev bovins

Alors que le Sommet de l’élevage commence, Emmanuel Bernard, éleveur bovin et président d’Interbev bovin revient pour Les…

Poulets standard européen
Poulet : plus de 300 €/100 kg, le marché européen s’emballe

Les prix européens du poulet s’envolent, car la production progresse moins vite que la consommation. Si l’Ukraine est un peu…

Porc : « le choix de la Chine de cibler l’agriculture européenne n’est pas anodin »

Les Marchés ont échangé avec Simon Lacoume, économiste sectoriel chez Coface, expert mondial en assurance-crédit, pour…

graphique de la cotation entrée abattoir du JB R
Le prix des taurillons R dépasse les 7 €/kg

Les prix des jeunes bovins français grimpent nettement depuis le mois d’août et dépassent un nouveau record historique, même s…

Dépalettiseur
Œufs : « Il manque 3 millions de poules », comment la filière s’adapte à la tension

La transition vers l’œuf alternatif est bien amorcée par l’amont de la filière œuf. Mais il faut plus de poules en code 2 ou 1…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 90€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Les Marchés
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez vos publications numériques Les Marchés hebdo, le quotidien Les Marchés, Laiteries Mag’ et Viande Mag’
Recevez toutes les informations du Bio avec la newsletter Les Marchés Bio