Gastronome lance ses steaks hachés en RHF
Steaks hachés de poulet, de dinde ou de canard… Ces produits vendus sous la marque Douce France depuis avril dernier en grandes surfaces vont s’offrir dans les prochains mois aux économes de la restauration scolaire et aux chaînes de restauration commerciale. Ce que l’on nomme chez Gastronome « le steak haché préféré des enfants » est une pièce de 100 g d’une espèce déterminée de volaille. Il est « aéré, tendre et parfaitement sain », vante Pascal Lebert, directeur du marketing. En effet, explique ce dernier, il est constitué de muscle pur, sans peau ni os ni ingrédient ajouté autre que de la graisse de volaille. La viande (cuisses) fraîche est hachée et moulée sous pression atmosphérique, comme le ferait un boucher. Sur ce point, Pascal Lebert insiste sur la nature « de tradition bouchère » du steak de volaille fabriqué à Nueil-les-Aubiers (Deux-Sèvres), et met au défi les autres fabricants de faire aussi bien.
Gastronome commence à en proposer en restauration scolaire sur la foi d’essais « très concluants » auprès des scolaires de Loire-Atlantique. Les prix seront d’un « registre voisin de la GMS », c’est-à-dire « très intéressants », consent Pascal Lebert. La diffusion en GMS des steaks issus de volaille, natures ou au fromage, à la tomate ou à l’oignon « augmente régulièrement». Le marketing l’évalue entre 25 à 30 % en ventes régulières et à 45 % en promotion (proportion de magasins hors hard discount).
La dernière référence au poulet baptisée « Fermiers d’Ancenis » ne lui cause aucun souci à l’égard de la dénomination « fermier ». « Le produit est clairement réalisé avec de la viande de poulets fermiers d’Ancenis », plaide le directeur, qui rappelle la formule consacrée : steak « issu de ». Mais la marque se passera de l’estampille Label Rouge, qui lui demanderait un enregistrement laborieux.
Près du nouvel abattoir
L’usine de produits élaborés crus de Nueil-les-Aubiers devrait fabriquer quelque 1 000 tonnes de steaks de volaille en 2005, première année complète. Sa capacité est environ du double, indique la direction du marketing.
A proximité s’est construit le nouvel abattoir Gastronome qui devrait parvenir à 800 000 poulets par semaine dans le courant de l’an prochain, faisant monter en puissance les poulets lourds destinés au désossage. Cet abattoir géant remplace celui qui a été détruit par un incendie en avril 2003. Il va aussi se substituer dès janvier à celui de Cholet (Volailles de France), dans le Maine-et-Loire.