Fraîch'attitude dénigre les transformateurs
L'agence pour la recherche et l'information en fruits et légumes frais (Aprifel) a annoncé hier le programme de la deuxième édition de la semaine fraîch'attitude qui se tiendra du 17 au 28 mai prochain. La première édition, organisée tardivement, avait suscité 5 800 actions de promotion des fruits et légumes dans toute la France. 1 500 restaurants scolaires avaient proposé des menus fraîch'attitude et les professionnels de la filière avaient organisé plus de 1 600 animations. 75 mairies ont été à l'initiative de 2 500 projets. Pour 2006, « le double d'actions est prévu avec plus de 10 000 actions et plus de 100 mairies partenaires», a déclaré Bernard Piton, président d'Aprifel. La Sogeres, spécialiste de la restauration collective, déjà partenaire de la première édition, prévoit d'étendre la création de menus spéciaux «fraîch'attitude» aux secteurs médico-social, clinique et entreprise: au total 1 950 restaurants servis par la société devraient être concernés. « L'idée de cette semaine est de rendre les fruits et légumes frais plus modernes et plus accessibles. Notre but: contribuer à mieux valoriser les produits», a déclaré Gilles Vignaud, président de l'interprofession des fruits et légumes frais (Interfel). Un discours constructif qui a pourtant été contredit par l'intervention d'Inès Birlouez-Aragon de l'Institut national agronomique Paris-Grignon, invitée à s'exprimer à l'occasion du lancement de l'opération. « Les opérations industrielles appliquées aux préparations à base de fruits et légumes prêtes à l'emploi altèrent profondément la composition de l'aliment», a-t-elle déclaré en conclusion de son exposé. Une affirmation qui s'oppose au message véhiculé par le PNNS: « consommez cinq fruits et légumes, frais ou transformés, par jour».