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Forte sensibilité au prix des produits de la mer


> L'indice Insee des prix à la consommation des poissons et crustacés frais a progressé de 1,7 % l'an passé.
L'année passée a été marquée par un nouveau ralentissement des achats des ménages de produits aquatiques en France. Une baisse souvent corrélée avec des prix en hausse. Mais certains produits s'en sortent mieux que d'autres.

En 2014, les achats des ménages en produits aquatiques ont diminué de 2 % en volume, mais sont restés stables en valeur », indique Pauline Beck, chargée d'études économiques à la direction marchés, études et prospective à France citant les données de Kantar Worldpanel. Sur l'année, l'indice Insee des prix à la consommation des poissons et crustacés frais a progressé de 1,7 % contre un indice de 0,5 % pour l'ensemble des prix à la consommation.

e recul des volumes achetés asse en général par une baisse de a fréquence d'achats dans l'an-ée, commente-t-on chez Fran-eAgriMer. Les ménages mon-rent aussi une forte sensibilité ux prix des produits aquatiques, omme pour les autres produits rais traditionnels que sont les iandes, les fromages, les fruits et es légumes. « Cependant, le prix n'est pas le seul critère : des produits peuvent être chers ou voir leur prix augmenter et continuer à être consommés. En plus du prix, il y a des facteurs à prendre en compte : la praticité, l'envie de se faire plaisir, la mode ou encore l'image », analyse Pauline Beck.

Chute du saumon, hausse de la truite

Ainsi le saumon frais a longtemps bénéficié d'un fort engouement en France, malgré des prix élevés. Le produit a toutefois subi un fort revers fin 2013 avec la diffusion de reportages télévisés concomitant avec une hausse des prix (+17 % en un an). Résultat : le saumon a vu ses volumes diminuer de 19 % en 2013 puis de 14 % l'an dernier avec une nouvelle hausse des prix de 3,7 %. La truite semble avoir profité d'une certaine forme de report, avec des volumes achetés en progression de 20,7 % l'an dernier malgré un prix en hausse de 4,1 %.

Au rayon traiteur, « le prix reste aussi un critère déterminant à l'achat », avance Pauline Beck. Ainsi, en 2014, les ménages ont diminué leurs achats avec 5,4 kg en moyenne par an (contre 5,6 kg en 2013), alors que le prix passait de 12,5 euros/kg à 13 euros/kg. Le saumon fumé a vu ses ventes reculer de 9,6 % pendant que son prix moyen progressait de 7,9 %. Comparativement, les crevettes et gambas cuites, dont les prix ont crû de 8,3 %, n'ont vu leur vente chuter que de 3 %. « Les produits ayant progressé sont ceux plus accessibles en prix que la moyenne, comme les plats cuisinés ou les poissons précuits. Les consommateurs sont de plus en plus à la recherche de produits “ tout prêts ” ou faciles à préparer et répondant aux goûts de toute la famille », souligne Pauline Beck.

À la recherche de produits « tout prêts »

” Du côté du surgelé, le poisson a subi un recul de 2 % des ventes en volume, malgré une baisse du prix moyen de 2 %. On peut y voir un effet scandale de la viande de cheval qui a entraîné une désaffection du rayon, mais FranceAgriMer souligne que les achats de poissons surgelés reculent pour la cinquième année consécutive. Les poissons enrobés (panés, à la meunière) tirent en revanche leur épingle du jeu avec des volumes en hausse de 6 % (et un prix en recul de 2 %). Du côté des conserves de poisson, globalement en recul de 1 % en volume, les boîtes de thon s'en sortent également plutôt bien avec des ventes à +2 % en volume pour un prix moyen à +1 %.

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