In-Food : « un salon pro pour des professionnels »
Les Marchés : Comment se présente cette deuxième édition du salon in-food ?
Catherine Benhammou : In-food est toujours un salon naissant mais son rythme annuel colle bien avec le dynamisme du secteur. L’objectif est d’augmenter la taille du salon pour atteindre entre 120 et 150 exposants. Les pré-enregistrements, en très forte progression cette année, nous ont donné le sentiment que le visitorat adhère à un salon 100 % professionnel, visant la fonction technico-commerciale, produits comme process. Cela se transcrit dans l’architecture du salon, avec des stands compacts, permettant d’approfondir les entretiens et où il s’agit plus de mettre en avant un savoir-faire, d’apporter une réponse à un cahier des charges, que d’aligner des innovations. Nous répondons ainsi à la demande des exposants qui désirent rencontrer des techniciens (R & D, cellules Innovation Produit, qualité…). In-food se positionne ainsi comme le salon des solutions B to B et non uniquement centré sur l’image.
L.M. : Que peut attendre le visiteur au niveau des exposants participants au salon ?
C.B. : La première édition était caractérisée par une forte présence d’opérateurs de la volaille et des fruits et légumes et moins de spécialistes du sucré. 2006 montre un rééquilibrage entre les différentes filières avec, entre autres, l’arrivée d’ingrédientiers, même si les ingrédients ne sont pas l’objectif premier du salon. Un secteur est en net développement en 2006, c’est celui des services. Nous regroupons ici les offres en matière de sous-traitance process et les entreprises apportant des capacités concernant la partie Recherche et Développement, aussi bien laboratoires que process.
Il faut noter l’apparition de participations régionales. L’international sera aussi de la partie : la Turquie, l’Espagne, la Belgique sont représentées à travers des entreprises et Bord Bia, l’office de promotion des produits agroalimentaires d’Irlande, aura son stand. Nous espérons voir se joindre la région wallonne belge à In-food 2007.
LM : Les conférences ont fait aussi une partie du succès en 2005…
C.B. : En effet, le programme des conférences est une des justifications de la fréquentation par les techniciens. L’an passé, elles ont réuni, à chaque fois, en moyenne une centaine de participants, dont la moitié a assisté en général à deux ou trois thèmes, soit au total 2000 participations. Ce succès tient certainement au format adopté : ce sont des modules courts, techniques avec des témoignages concrets. Le fait que les conférences se situent au centre du salon, en prise directe avec l’exposition, est aussi un facteur de réussite.
Cette année, les visiteurs pourront participer à plus de 25 conférences, toujours d'accès gratuit, et nous avons porté l’effort sur l’accueil des participants, avec plus d’espace en particulier. La sécurité alimentaire et la réglementation européenne feront l’objet de communications. Les aspects nutritionnels des PAI seront aussi abordés, à la fois sous l’angle des tendances actuelles, comme le développement des polyphénols, mais aussi comme premier élément vers un produit fini, dans le cadre d’une conception de gamme.
Un important éclairage sera donné aussi sur les allégations et les PAI : il y a aujourd’hui un fort besoin d’expliquer au consommateur final, les applications issues d’une R & D très pointue qui sont souvent peu compréhensibles. Le développement de la « cosméto-food », ces aliments réputés favorables à la cosmétologie, sera aussi approché, tout comme le marketing, les nouvelles technologies ou encore l’exportation, notamment vers la Chine. A noter aussi le témoignage de Valéo, l’équipementier automobile qui soulignera l’importance de la fonction achat. Comme ces conférences se veulent le lieu où l’on pioche des idées neuves, le benchmark d’une industrie hors alimentaire se justifie pleinement.