FONTERRA - Fin de l’épisode
Le 28 août dernier, le directeur de Fonterra, Theo Springs, exprimait son soulagement au regard des résultats d’absence de Clostridium botilinum dans des lots de poudres de lactosérum comme l’avaient montré les analyses conduites par un Institut gouvernemental. « Il s’agissait de Clostridium sporogenes qui n’est pas pathogènes. Le rappel des produits était toutefois la procédure à suivre. Nous nous excusons auprès des parents pour l’anxiété que cela a pu occasionner », a-t-il exprimé lors d'une conférence de presse. Le groupe a donné les détails des événements et exposé le résultat d’un audit des procédures internes : « la combinaison de la décision de recycler du WPC80 qui devait être déclassé et l’utilisation d’un matériel non-standard, est à l’origine de la contamination ».
DES DÉFAILLANCES
Le groupe cite également une défaillance dans le partage de l'informations qui a entraîné des retards dans les tests. Aussi, une mise à jour majeure des systèmes informatiques sur certains sites, juste avant le rappel, a retardé la traçabilité. Aujourd’hui tous les produits ont été rappelés et la coopérative fait le nécessaire pour reconquérir la confiance de ses clients. Les malheurs de Fonterra ont fait exploser les demandes de poudres en Europe, créant une pression sur les prix. Mais, vue les tensions sur les marchés faute de disponibilités, les grands acheteurs ne peuvent pas contourner Fonterra, qui n’a d’ailleurs jamais arrêté ses fameuses enchères.
À SAVOIR
Il n’existe pas de méthode normalisée pour la détection de C.botulinum. La recherche de C.botulinum dans les aliments n’est pas un examen de routine, car la recherche de la toxine ne peut se faire que dans des conditions de sécurité particulières. Dans la pratique, la recherche des germes ASR (anaérobies sulfito-réducteurs) dans certains produits susceptibles d’être contaminés par les bactéries et spores de C.botulinum, constitue un bon indicateur de contamination.