Foie gras : Euralis Gastronomie parie sur le site des Herbiers
L'inauguration, le 22 septembre, du site industriel d'Euralis Gastronomie aux Herbiers (Vendée), a été l'occasion pour le numéro 1 du foie gras (30 % de la production française), de décrire sa politique industrielle. La filiale du groupe coopératif Euralis, qui détient les marques grand public Montfort et Bizac, la marque pour professionnels de la restauration et l'exportation Rougier, ainsi que Pierre Champion pour la vente par correspondance, optimise son organisation de production et de logistique à partir de ses 10 sites, dont un en Bulgarie et un au Canada. Pour maintenir sa position équilibrée sur les 3 marchés de la grande distribution, de la restauration et de la vente par correspondance, elle consacre chaque année près de 8 millions d'euros aux investissements industriels. Une organisation transversale de la gestion des flux a suivi le rapprochement des sociétés RBI (Rougier Bizac) et GMD (Grimmaud Monfort). Elle doit prochainement s'étendre à la prévision de vente multi- marchés grâce au logiciel informatique Futur Master. Les mois à venir seront consacrés au rapprochement avec Papillote (Somme), société de fabrication de plats cuisinés sous-vide qui a rejoint le groupe au début de cette année.
Le site d'abattage et de transformation de Maubourguet (Hautes-Pyrénées) est le plus important d'Euralis Gastronomie. 650 personnes (1 380 en période de pointe) y travaillent, soit 43 % de l'effectif total. Il est conçu pour une « approche performante des marchés GMS». Sa conserverie a été complètement remaniée et répond au référentiel IFS. Il est doté d'un atelier de confit et d'une installation d 'étuvage et de fumage des magrets «ultra modernes» ainsi que d'une ligne de découpe des foies crus. Les circuits de l 'abattoir ont été revisités pour parfaire les conditions d'hygiène, de sécurité et d'efficacité. La chaîne d 'abattage et de plumaison est en cours de refonte.
«L'outil le plus moderne de la filière gras»
Le site des Herbiers, orienté RHF et export en produits crus, comprend le deuxième abattoir du groupe (avec un effectif de 280 personnes). Il a été complètement reconstruit et sa surface a été multipliée par deux. Sur 10 000 m2 et une capacité de 5 à 6 millions de canards par an. Il « devient l'outil le plus moderne de la filière gras», affirme le groupe. Il répond en particulier aux meilleures normes d'hygiène, celles de l'USDA, l'autorité américaine. Autre particularité, les flux de production sont séparés des énergies, qui disposent d'un bâtiment technique séparé, adaptation qui va se réaliser aussi à Maubourguet.
Les flux de transports des Herbiers sont également distincts, avec une entrée pour les camions de canards vivants et une sortie pour les produits finis. L'un des atouts du site vendéen est la rapidité, de l'abattage au conditionnement, selon la direction.
Le site de Lignol, dans le Morbihan, a de même été agrandi et restructuré afin de répondre aux normes USDA . C'est aux Herbiers et à Lignol que se mettent au point les produits finis «pratiques».
Dans le Périgord, à Sarlat, se développent des solutions mécaniques confidentielles et des capacités en charcuteries fines, tandis que Brive voit se mettre en place un atelier moderne de confisage et une ligne de plats cuisinés appertisés haut de gamme (pour la vente par correspondance et les clients industriels).
Euralis Gastronomie a la capacité d'abattre 9 à 10 millions de canards, ce qui devrait suffire à moyen terme. Les efforts portent sur la qualité et la productivité. Ils recourent à la gestion participative des salariés. L'ensemble des sites appliquera le référentiel IFS à la fin de l'année.