FNPF : les producteurs veulent peser sur la réforme de l’OCM
Le 58e congrès de la Fédération nationale des producteurs de fruits (FNPF) se tenait la semaine dernière à St-Etienne. L’évolution, programmée, de l’OCM fruits et légumes était au menu de l’assemblée. Mais Hervé Gaymard, qui est venu clôturer les travaux du congrès a également été interrogé sur les problèmes de l’emploi et de la modernisation des vergers.
La Commission européenne vient d’inscrire la réforme de l’OCM fruits et légumes à son agenda 2004. Elle a prévu de présenter ses propositions de modifications pour le mois de juin et chaque Etat membre doit donc faire remonter ses demandes à Bruxelles. Le travail ne devrait pas manquer. Du moins du point de vue des producteurs de fruits. « La FNPF dresse un constat d’échec de l’OCM», rappelle Pierre Banc, président de la FNPF. Il en donne les raisons : « elle est insuffisamment attractive et trop complexe », « elle n’est pas représentative » et « elle est exclusivement libérale ». Quant à sa réforme, « l’attente sur le terrain est grande », a ajouté Pierre Banc.
Hervé Gaymard, prudent et rassurant
Hervé Gaymard s’est montré prudent dans sa réponse, la profession n’étant pas unanime sur les inflexions à donner à cette organisation de marchés. Il s’est toutefois déclaré favorable à ce « que l’on puisse ouvrir l’organisation économique à des stratégies propres à certains producteurs ou à certains circuits commerciaux».
L’emploi agricole en arboriculture est un sujet qui inquiéte les producteurs : « Etant donné les difficultés d’accès à la main-d’œuvre, estime Pierre Banc, il est capital que la France prenne l’option la plus favorable en matière de circulation des personnes issues des nouveaux Etats-membres». Hervé Gaymard s’est voulu rassurant. Il a tenu à rappeler « la mise en place de guichets uniques pour faciliter le rapprochement des employeurs et des demandeurs d’emplois ».
L’innovation variétale enfin, est, pour la FNPF, un « facteur clé de la compétitivité des exploitations fruitières ». Hervé Gaymard a lancé le principe d’une réunion annuelle entre les différents partenaires concernés par ce problème (FNPF, pépiniéristes et CTIFL).