FFCAT : les unions plutôt que les fusions
A quelques jours de son assemblée générale, préalable au regroupement au sein de Coop de France,le 9 novembre, la FFCAT (fédération des coopératives agricoles de collecte d’approvisionnement et de transformation) constate que la concentration du secteur coopératif céréalier s’est plutôt faite en 2006 par des unions que par des fusions. Deux fusions ont cependant vu naître, cette année, la Coopérative agricole Bourgogne du Sud à Verdun-sur-le-Doubs et la Coopérative agricole Noriap (de la fusion-absorption de Nor Agro par Agro Picardie). Dans le Gard, Sud Céréales a absorbé Delta Céréales Union.
Coté unions, huit opérations ont majoritairement pour objet l’approvisionnement des cultures. Trois centrales d’achats sont nées cette année : Terre de France à cheval sur la Picardie et la Haute-Normandie, la géante Seveal autour de Champagne Céréales jusque dans la Meuse, et la troisième, Apical SAS allant du Berry-Nivernais d’Epis-Centre à l’Ouest de Coopagri Bretagne et d’Agrial.
Concurrence espagnole
En outre, deux unions préexistantes se sont élargies : Sicapa SA (dans l’Aisne) à Unéal et Grainor ; et Union Est Agro (en Meurthe-et-Moselle) à l’Union de l’Ain Ucapa. La nouvelle Union Oxalliance entre La Toulousaine et Audecoop a pour vocation les moyens et services tandis que deux unions, Blétanol (couvrant le quart nord-est du pays) et Coopénergie (en Picardie), trahissent par leur nom une implication énergétique. L’approvisionnement en produits de protection des cultures devient stratégique et les coûts d’acheminement des engrais doivent être réduits ; c’est ce qui explique la « massification » en cours. La FFCAT perçoit les premiers bienfaits des regroupements de moyens à travers une tendance des coops à diminuer leurs marges sur les « appros ». Dans le sud du pays , cette activité est minée par les importations en provenance d’Espagne où une législation plus souple rend les produits moins chers. Dans les régions viticoles et arboricoles, l’approvisionnement a parfois reculé de 25 à 30 % en 2005-2006. La Ffcat veut mettre fin à cette dérive.