Faut-il inventer un snacking à la française ?
>Selon Ipsos, 4 Français sur 10 déjeunent sur le pouce au moins une fois/semaine.
Les Français sont de plus en plus nombreux à se tourner vers le « snacking », et pourtant ils cultivent leurs réticences face à cette alimentation sur le pouce. Un sondage Ipsos pour le pôle de compétitivité Vitagora montre que 90 % des personnes interrogées estiment que le repas doit se prendre autour d'une table autant que possible. Une réponse très différente des Russes (50 %) ou encore des Américains (34 %). Mais face à cette sacralisation du repas, il y a la réalité… 4 Français sur 10 affirment déjeuner sur le pouce au moins une fois par semaine. 42 % des répondants « ne trouvent jamais le temps de faire ce qu'ils souhaitent », ils n'étaient que 34 % en 2006. 53 % déclarent manger sur le pouce, car ils sont pressés. Mais s'ils mangent rapidement, les Français n'ont pas encore ancré dans leurs habitudes une consommation alimentaire nomade. 52 % des individus mangent régulièrement sur le pouce… à leur domicile ! 41 % sur leur lieu de travail, contre seulement 15 % dans la rue. Côté gustatif, les Français sont assez peu portés sur les produits transformés, selon ce sondage. Fruits, fromage et yaourt constituent le top 3 des produits les plus souvent consommés, très fortement devant les biscuits salés, les plats préparés ou les sandwichs. L'offre est également jugée comme « plutôt insatisfaisante » en matière de produits sains, naturels, bios ou végétariens. « Cette étude nous confirme qu'il existe de véritables opportunités de réinventer le snacking en France, explique Christophe Breuillet, directeur de Vitagora. Le terme “ snacking ” ne convient plus lorsqu'il s'agit des consommateurs français, car ils attendent une offre en phase avec leur représentation traditionnelle de l'alimentation, plus proche du repas classique. »