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Exportation : Quels débouchés possibles pour l’industrie agroalimentaire française vers l’Asie ?

Après la crise sanitaire, l’Asie rebondit avec un attrait plus prononcé pour les produits locaux, et une recherche de transition énergétique. Bien s’entourer et promouvoir correctement ses produits est essentiel pour exporter sur ce continent.

Le port de Shanghai se désengorge, après deux ans de crise sanitaire.
Le port de Shanghai se désengorge, après deux ans de crise sanitaire.
© Pixabay

La dynamique économique repart en Asie après deux ans de crise sanitaire, malgré l’inflation générale et les reconfinements locaux en Chine. Ce contexte de reprise peut offrir de belles occasions pour les entreprises françaises et européennes. Le port de Shanghai, plaque tournante du commerce mondial, qui joue un rôle clé dans les échanges entre l’Europe et l’Asie, a un objectif de désengorgement au 15 juin 2022. « Le business reprend à Shanghai », se réjouit Xavier Pignel-Dupont, président-directeur général du groupe Castel Chine, à l’occasion d’un webinaire organisé par Business France sur les opportunités à l’export en Asie le 31 mai 2022. Les transitions énergétique et numérique ainsi que la consommation locale sont dans la tête de nombreux acteurs asiatiques.

1. Le local gagne en importance

La crise sanitaire a notamment poussé la notion de « Make in India » en Inde. Pour faciliter les démarches, les entreprises étrangères peuvent ainsi s’implanter en Inde ou bien réaliser des acquisitions pour s’ouvrir le marché. L’Inde connaît un rebond économique important et attire de nombreux pays grâce à l’énorme opportunité qu’offre la taille de sa population. « C’est le pays le plus difficile d’accès au monde avec des barrières tarifaires énormes, mais c’est la course entre les pays pour signer des accords de libre-échange au plus vite », note Éric Fajole, directeur Inde, Sri Lanka et Bangladesh de Business France. La crise a également accéléré la localisation de la consommation en Chine. Mais « ne pas tenir compte du marché chinois est une erreur », estime Xavier Pignel-Dupont, car sa classe moyenne ne cesse de se densifier et a les moyens d’acheter des produits français. « L’installation locale est importante si les frontières venaient à se fermer de nouveau à l’avenir. Dans ce cas-là, ce sont les achats locaux qui priment », souligne Thibaut Fabre, directeur Chine de Business France. Les produits infantiles et pour enfants ont par ailleurs la cote en Chine.

2. Rechercher des partenaires locaux

Pour s’implanter dans le pays asiatique ciblé, bien s’entourer est primordial, peu importe le pays. « Choisir le bon partenaire permet de développer et d’affiner l’approche du marché », précise Thibaut Fabre. La société locale permet de bien transmettre les codes du marché, comment élaborer une étiquette qui parle au consommateur asiatique et de bien expliquer la réglementation.

3. La recherche d’une industrie plus verte

La transition énergétique est dans beaucoup de têtes asiatiques, notamment le Japon et la Corée qui se sont engagés dans un objectif zéro carbone d’ici à 2050. « Ces deux pays étant des économies matures, de nombreuses occasions sont à saisir dans le domaine, dès lors que les produits se démarquent », commente Matthieu Bonnet, directeur exécutif de la région Asie Pacifique d’Artelia. De nombreux événements sont organisés sur le sujet en Asie. L’Inde se montre aussi très intéressée par la recherche d’une industrie plus verte.

4. Participer à des salons en Asie

L’activité de promotion commerciale sur les produits pendant des événements de type salon en Asie est « ultra-importante. Business France continue de proposer aux entreprises qui ne peuvent pas se déplacer par manque de temps ou d’argent des services de mise en avant de leurs produits », rappelle Thibaut Fabre. Si en Inde, la présence à de tels événements est particulièrement complexe, de nombreux acheteurs indiens se rendent à Dubaï pour des salons, où des rencontres sont alors possibles.

5. Un engouement pour le modèle français

Le Japon est particulièrement intéressé par le modèle des start-up françaises et est prêt à établir des contacts avec elles. Si le but des opérateurs japonais est à terme de dupliquer ce modèle dans leur pays, l’opportunité est belle pour commercer avec eux. « Ils voient bien que beaucoup d’innovations émergent des start-up dans des pays comme la France », indique Pierre Bugel, directeur Japon de FI Group.

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