ESB : polémique aux Etats-Unis sur les tests
L’économiste en chef de l’Association américaine des éleveurs de bétail (NCBA) estime que si la firme Creekstone Farms était autorisée par l’USDA (le département américain de l’Agriculture) à procéder systématiquement aux tests ESB, les opérateurs majeurs de l’industrie du bœuf devraient suivre.
Il estime le coût des tests à au moins 30 dollars par tête ; une surestimation, dément l’industriel de l’Arkansas, pour qui les économies d’échelle peuvent encore abaisser la fourchette de 10 $ à 20 $ donnée par les fournisseurs de test rapides. Il prévient que ce coût retombera sur l’éleveur, tandis que Creekstone Farms met en avant une étude montrant la propension des consommateurs à absorber les augmentations de prix dues aux tests.
L’USDA refuse pour l’heure de déroger à sa politique de tests ciblés. L’économiste de la NCBA analyse que l’enjeu est la réouverture du marché japonais, qui persiste à exiger 100 % de tests malgré les assurances données par le gouvernement américain.
Un souci principal : le marché japonais
« Les éleveurs et compagnies de l’industrie du bœuf souffrent de la fermeture du Japon au bœuf US », constate-t-il. « Mais cela a toujours été et devrait rester le rôle du gouvernement de garantir la santé animale, la sécurité alimentaire et le marché international», ajoute-t-il. « Nos membres insistent pour que le gouvernement supervise fermement ces enjeux et établisse les standards du commerce international fondés sur la science et reflétant la sûreté du bœuf américain », lit-on sur le site américain Meatingplace. com.
Cette logique n’empêche pas les médias américains et japonais de critiquer l’USDA pour sa rigidité.