Équarrissage : suspens dans le porc et chez les bouchers
Mauvaise nouvelle pour les abatteurs de porcs en réunion d’Inaporc mardi dernier : les charcutiers ont fait part de leur intention de réduire leur « contribution coproduits ». Selon Paul Rouche, directeur du SNCP, il s’agirait d’un tiers en moins sur les factures. La Fict se justifie ainsi : la répercussion de la taxe d’abattage acceptée en juillet s’appuyait sur cette taxe elle-même et la taxe additionnelle pour 2004. Elle ne s’est mise en place qu’au 1er septembre. La géométrie ayant changé, il convient de « remettre à plat » les paramètres, et par la même occasion revoir les montants de contribution selon les morceaux achetés. Les transformateurs, qui peinent à répercuter la contribution co-produit auprès du commerce de gros, ne souhaitent pas payer pour les artisans qui eux, n’ont pas accepté le principe de répercussion sur facture.
De source SNCP et Fict, 60 à 70 % des volumes vendus d’industriel à industriel se font avec contribution coproduits. Le SNCP reconnaît en revanche « des avancées » du côté de l’élevage : l’accord de la FNP sur la prise en charge par les éleveurs, de 25 % du coût des cadavres en ferme et, éventuellement, d’une part des déchets d’abattoirs. Si cela se concrétisait, il faudrait trouver un dispositif pour que la charge des abatteurs s’allège effectivement. Du côté des bouchers, la rencontre prévue hier entre responsables de la CFBCT et Christian Jacob a été remise à aujourd’hui. Il est question de « l’aide » (exonération de la taxe d’équarrissage imposée au commerce) accordée jusqu’en 2003, que l’État français doit rembourser à l’UE.