Aller au contenu principal

Equarrissage : Bruxelles met la taxe d’abattage sur les rails

La Commission européenne donne son aval au projet de financement de l’équarrissage. Selon la FNICGV, une clarification s’impose sur la Contribution volontaire obligatoire prônée par Inaporc.

Bruxelles accepte le système français de financement de l’équarrissage. La Commission européenne a pris sa décision mardi après avoir constaté que les contributions respectives de l’État, des abattoirs, des ateliers de découpe, des bouchers et des éleveurs de porcs et de volailles sont compatibles avec les règles de la concurrence communautaire. Du fait de la prise en charge des déchets d’abattoirs à travers la taxe, « les entreprises d’abattage financent, à part entière, le service dont elles bénéficient. Elles n’en tirent pas d’avantage économique», constate le compte rendu de l’autorité communautaire. « Le fait que la taxe ne frappe pas les produits importés en provenance d’autres États membres constitue aussi un élément essentiel favorisant son autorisation », complète-t-il. Le budget public de l’équarrissage est d’environ 248,34 M€ pour 2004, calcule la Commission, dont 168,24 M€ apportés par la taxe d’abattage. Sur ces 168,24 M€, 74,88 M€ sont affectés à « la collecte et la transformation des animaux trouvés morts dans les exploitations » et environ 93,36 M€ à « la transformation et l’incinération des déchets remis par les abatteurs ».

La décision de Bruxelles n’est pas une surprise pour la FNICGV. L’analyse de la Commission conforte l’expertise technique du dossier avancée par les industriels privés sur au moins deux points.

Feu vert de Bruxelles, la semaine prochaine

Premier point pris en considération : la contribution des éleveurs de porcs et de volailles qui vont payer en partie l’enlèvement de leurs cadavres d’animaux directement aux équarrisseurs. Les 20 millions d’euros accordés par l’Etat en décembre dernier à ces deux filières étaient conditionnés à leur contribution (évaluée globalement à 2,8 millions d’euros en porc). Par conséquent, cela posera la question aux éleveurs d’un double paiement si une CVO (Contribution volontaire obligatoire) était instituée selon le modèle proposé par l’interprofession porcine. Une clarification s’impose donc, selon Nicolas Douzain, directeur de la FNICGV.

Second point pris en considération : chaque abatteur paie pour ses déchets par le biais de la taxe d’abattage. L’implication immédiate de la décision de Bruxelles devrait être le décret, attendu la semaine prochaine, mettant en vigueur la taxe d’abattage et la répercussion de celle-ci à leurs clients. Le Conseil d’Etat attendait le feu vert de Bruxelles pour donner son aval. De son côté, la DPEI prépare une lettre de présentation du projet de décret aux Parlementaires.

Le dossier est loin d’être clos. Une fois que les industriels auront stabilisé leurs comptes (s’ils y parviennent), ils feront leurs comptes avec l’Etat. Le service public de l’équarrissage coûte trop cher en France. « On enlève les MRS pour 120 à 130 euros hors taxe dans la majorité des autres pays européens contre 197 euros en France», dit Nicolas Douzain. Le surcoût est de 40 %, et sur ce chiffre au moins, les fédérations d’industriels sont d’accord.

Les plus lus

salle de traite en élevage laitier
Prix du lait : des tendances négatives venues d'Europe du Nord

Les prix du lait au producteur sont sous pression dans le nord de l’Europe, car les cotations des produits laitiers…

 Emmanuel Bernard, président de la section bovine d’interbev
Sommet de l’élevage 2025 : « La première chose à faire, c’est de faire naître les veaux ! » pour Emmanuel Bernard, Interbev bovins

Alors que le Sommet de l’élevage commence, Emmanuel Bernard, éleveur bovin et président d’Interbev bovin revient pour Les…

graphique de la cotation entrée abattoir du JB R
Le prix des taurillons R dépasse les 7 €/kg

Les prix des jeunes bovins français grimpent nettement depuis le mois d’août et dépassent un nouveau record historique, même s…

Dépalettiseur
Œufs : « Il manque 3 millions de poules », comment la filière s’adapte à la tension

La transition vers l’œuf alternatif est bien amorcée par l’amont de la filière œuf. Mais il faut plus de poules en code 2 ou 1…

Le poulet label Rouge Rungis
Poulet Label Rouge : « On a vraiment un problème de répartition de valeur »

Après plusieurs années de recul, l’horizon s’éclaircit pour les ventes de poulets entiers Label Rouge en grande distribution.…

Volaille : où l’Ukraine dirige-t-elle ses exportations en 2025 ?

En 2025 et 2026, la production de volailles en Ukraine devrait croître lentement, tout comme les exportations, selon les…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 90€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Les Marchés
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez vos publications numériques Les Marchés hebdo, le quotidien Les Marchés, Laiteries Mag’ et Viande Mag’
Recevez toutes les informations du Bio avec la newsletter Les Marchés Bio