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L’avis d’un fabricant de progiciels d'optimisation
« Entre stocks, promotions, péremptions..., les pertes sont phénoménales »

Joseph Felfeli, président-directeur général d’Acteos.
© DR

Les Marchés Hebdo : Acteos édite des logiciels d’optimisation des flux logistiques. Comment cernez-vous les besoins de l’industrie agroalimentaire, en particulier celle spécialisée dans les produits frais ?

Joseph Felfeli : La plupart des industriels de l’agroalimentaire vendent à la grande distribution. La plupart travaillent en flux poussé. Ils saturent leurs capacités de production, recourent au flux tendu, sans visibilité. Ils ont des surstocks qu’ils écoulent par des promotions continues. Entre stocks, promotions, péremptions ou contrats-dates, les pertes sont phénoménales. Dans cette logique, il y a une rupture de mise à disposition de l’information venant du distributeur. La planification de production, basée sur les sorties de caisses, prévisions marketing et commerciales, inclut le surstock. Nous avons des solutions techniques évaluant les sorties réelles des entrepôts et permettant de dimensionner convenablement le stock. N’importe quel industriel disposant d’un historique doit pouvoir évaluer son point d’équilibre. C’est alors qu’on peut mettre en place des outils d’optimisation des productions et du temps de réponse des entrepôts, et baisser substantiellement les promotions.

LMH : Vos clients agroalimentaires, qui sont des utilisateurs de vos solutions de gestion des transports sont le groupe coopératif Sodiaal, LDC, Messageries laitières, Maïsadour, Euralis, Bridor ; plutôt des grands groupes donc. Mais vous vous orientez davantage vers les petites et moyennes entreprises. De quelle façon ?

J. F. : Notre plateforme technologique a développé une modularité accrue. Des macro-modules répondent aux besoins des PME et PMI. Ils sont tout de suite utilisables et pas chers. Des commerciaux que nous recrutons actuellement vont s’adresser directement à ces entreprises. Nous déployons nos offres en mode Saas et développons nos ventes via des intégrateurs.

LMH : Votre plan de développement prévoit en effet de « constituer un solide réseau d’intégrateurs partenaires » pour commercialiser vos solutions. Est-ce très nouveau pour vous ?

J. F. : Notre développement a commencé par d’importants investissements en recherche et développement et la commercialisation directe. C’était des gros budgets avec des temps de développement longs. Nous entrons dans une deuxième phase avec la commercialisation indirecte de solutions d’optimisation de la supply chain (gestion de la chaîne logistique, ndlr), pour démultiplier notre potentiel de croissance.

Propos recueillis par Sylvie Carriat

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