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Emballage : l’Ania met en avant les efforts des IAA

Pour répondre aux objectifs de recyclage français et européens et aux fortes attentes des consommateurs, les entreprises agroalimentaires s’engagent, affirme l’Ania via la publication d’un livret.

Syndifrais, Citeo et Total qui vont lancer en France d’ici à 2020 une filière industrielle de recyclage du polystyrène dont les seuls pots de yaourt représentent 50 000 tonnes par an.
© gutner archives

Face à plus de 2 milliards de tonnes de déchets ménagers par an dans le monde, dont 44 % d’origine alimentaire ou végétale, la France et l’Europe se sont engagées dans la réduction des déchets ménagers avec des objectifs ambitieux en matière d’écoconception, de collecte et de recyclage. Tous les matériaux d’emballages sont concernés, le carton comme le verre, le plastique et les métaux ferreux.

« Des choix importants vont être fixés, ils engageront les entreprises pour de nombreuses années avec des conséquences en termes de production et d’impact économique qui seront importantes pour les entreprises. Les entreprises sont déterminées à aller plus loin que ce qui a été demandé aujourd’hui pour répondre aux attentes fortes des citoyens ! » note Emmanuel Vasseneix, président de la commission alimentation saine sûre et durable de l’Ania et président de LSDH.

C’est pourquoi l’Ania a décidé de publier un livret d’engagements et d’actions concrètes réalisées par des entreprises du secteur.

7,5 millions d’euros investis dans trente projets

En amont de la chaîne de production, les entreprises agroalimentaires travaillent pour limiter le suremballage et investissent dans la recherche pour développer des contenants éco-conçus, incorporant des matières recyclées, ou pour faciliter le tri et le recyclage. En 2019, « 7,5 millions d’euros ont été investis dans trente projets pour développer des solutions industrialisables d’ici à 2022 », selon le livret de l’Ania.

C’est le cas de Nestlé qui a travaillé sur des alternatives en carton, certifiées FSC, pour remplacer l’emballage plastique de son produit Nesquik. Tandis que l’entreprise Innocent s’est engagée à fabriquer toutes ses bouteilles à partir de matière 100 % renouvelables d’ici à 2022.

Trois ans de travail pour supprimer la couche d’aluminium des briques

Ces innovations demandent souvent du temps et de l’argent. La suppression de la couche d’aluminium des briques de lait Candia a nécessité trois ans de travail. Par ailleurs, de nombreux industriels se sont engagés volontairement à différentes échelles. Comme dans la filière plastique où les membres de la Circular Plastics Alliance (UE) ont pour objectif d’atteindre « 10 millions de tonnes de matière recyclée en 2025 ».

Les filières se mobilisent aussi pour la collecte et le tri des déchets à travers plusieurs projets, tels le pacte Verre porté par les producteurs de verre, les éco-organismes, les metteurs en marchés et les distributeurs. L’objectif est de tendre vers 100 % d’emballages collectés et une multiplication des points d’apport volontaire du verre.

De son côté, Nespresso s’est engagé dans le projet métal pour créer une filière de recyclage du petit aluminium. Pour le plastique, les entreprises visent par exemple 100 % d’emballages réutilisables ou recyclables d’ici à 2025 et l’incorporation de 30 % de plastiques recyclés dans les bouteilles d’eau et de soda.

En bout de chaîne, des actions sont entreprises, notamment avec Syndifrais, Citeo et Total qui vont lancer en France d’ici à 2020 une filière industrielle de recyclage du polystyrène, dont les seuls pots de yaourt représentent 50 000 tonnes par an.

Les entreprises réalisent aussi des actions de sensibilisation à l’économie circulaire à travers des portes ouvertes ou des campagnes publicitaires pour sensibiliser les consommateurs au geste de tri.

Un projet impliquant six entreprises d’Alliance 7

Dans son livret, l’Ania met en avant une démarche orchestrée par Alliance 7. Le syndicat pilote un projet avec six entreprises membres de la fédération (Biscuits Bouvard, Cafés Richard, Cémoi, Goûters magiques, JDE et Valrhona) afin d’améliorer la recyclabilité des films en plastique souple en passant au mono-matériau. L’objectif : « concevoir un emballage souple PE barrière et recyclable, adapté aux contraintes de leurs produits », est-il mentionné dans le livret.

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