Elevage : AS Aliments doit être dissoute
La société AS Aliments, fondée en septembre 2006 par les groupes Euralis et Glon-Sanders, doit être dissoute, a confirmé aux Marchés le directeur du groupe coopératif de Pau, Michel Depierre. Mais ce dernier s’empresse de souligner que l’objectif déterminé il y a deux ans demeure partagé, et que l’association va se poursuivre sous forme partenariale. AS Aliments comporte deux usines, celle d’Actalim à Vic-en-Bigorre (Hautes-Pyrénées), appartenant à Euralis (67 %) et à Fipso (33 %), et celle de Sanders à Lons (Pyrénées-Atlantiques). L’objectif était de « mutualiser » ces deux outils par la mise en commun des achats, des approvisionnements, de la fabrication et de la logistique, afin « de gagner en productivité et améliorer la compétitivité des filières animales du Sud-Ouest », dit un communiqué commun aux trois actionnaires en septembre 2006. Un système de location-gérance a été monté pour optimiser les flux.
Achats en commun
Mais un an de fonctionnement a amené à considérer que la structure pesait sur la réactivité, les réseaux commerciaux ayant été conservés. Désormais, ces derniers répondront directement aux commandes des clients et établiront des accords de sous-traitance, faisant « en sorte que les deux usines tournent à plein ». Un certain nombre d’achats se feront en commun et les transports, déjà traités en externe, continueront de l’être. Quelques salariés d’Actalim seront rapatriés du siège de Lons à Vic-en-Bigorre, précise Michel Depierre. Si les tonnages sont comparables (200 000 t pour Actalim et 170 000 pour Sanders), les activités des deux intervenants diffèrent. Actalim fabrique des aliments pour les groupements producteurs de poulets, canards gras et porcs. Sanders travaille aussi ces trois espèces, mais commercialise aussi des gammes « plus longues » pour bovins et ovins. Michel Depierre précise que les 2 usines d’Euralis, Actalim et Nutripalm en Vendée (100 000 t en canard gras), sont toutes deux sur « des gammes courtes avec de bons prix de revient ». AS Aliments ne laissera qu’une perte de 630 000 €, attribuée selon lui aux coûts de mise en place. Euralis n’envisage aucune autre alliance.