Des taux de protéines bons à trop élevés
> Les résultats des tests biscuitiers seront connus le mois prochain.
Il est encore un peu tôt dans la saison pour évaluer la qualité des blés biscuitiers de la récolte 2016. Les tests biscuitiers, réalisés par FranceAgriMer et Arvalis avec le soutien des fabricants des biscuits et gâteaux de France, ne donneront leurs résultats que dans un mois. Ils permettent d'évaluer l'aptitude biscuitière d'une farine. Mais de premiers éléments remontent du terrain. « D'après les premiers échantillons collectés en Île-de-France, dans les Pays de la Loire et dans le Poitou-Charente, les niveaux de poids spécifiques sont corrects (entre 72 et 76 kilogrammes par hectolitre, ndlr) sauf en Île-de-France où ils sont faibles. Les taux de protéines sont bons à trop élevés », indique-t-on chez Arvalis. Comme pour les autres blés, l'Institut du végétal souligne une forte variabilité du taux de protéines. Il ne faudra sûrement pas s'attendre à obtenir les aptitudes biscuitières excellentes de 2015 où la teneur en protéines des blés adaptés au débouché biscuitier avait atteint une moyenne de 10,3 %, niveau nettement inférieur à la moyenne des quinze années précédentes qui se situait à 11,4 %.
2,1 % des terres emblavéesEn termes de quantité, là encore peu d'informations pour l'instant. Si ce n'est l'étude de FranceAgri-Mer diffusée en juillet dernier sur les variétés des céréales à paille pour la récolte 2016 estimant que les blés biscuitiers représentaient 2,1 % des terres emblavées (contre 2,5 % en 2015). « Les variétés cataloguées biscuitières (Rubisko, Cellule, Fructidor, Boregar, Oregrain, Arezzo, Apache..., ndlr) sont particulièrement présentes en Alsace-Lorraine Champagne-Ardenne (7 % de la surface régionale, ndlr). Cependant, dans certaines régions, comme la Bretagne, une variété importante – Paledor – classée à tendance biscuitière par l'ANMF* n'a toujours pas un usage biscuitier », précise FranceAgriMer dans son enquête. Ce qui réduit la sole des variétés à usage biscuitier et rend difficile une évaluation précise des surfaces biscuitières.
“ Des niveaux de PS corrects, sauf en Île-de-France
” Pour rappel, en 2014, les industries de la biscuiterie, pâtisserie et des biscuits pour apéritifs ont utilisé 246 000 tonnes de farine de blé tendre pour donner 500 000 tonnes de produits finis. Nathalie Marchand
* ANMF : Association nationale de la meunerie française.