Des prix sous la pression de l'offre
Le marché de la viande bovine s'est animé fin août sous l'effet de la rentrée, de la reprise des collectivités et de promotions en magasins. L'ambiance est désormais plus calme et s'annonce atone, la fin septembre étant rarement propice à la consommation. Des prévisions qui incitent les industriels à la prudence dans leurs achats et pèsent sur le commerce des vaches. Si une offre mesurée et de qualité satisfaisante autorise un maintien des prix des allaitantes, un afflux d'offres de qualité hétérogène pèse sur ceux des laitières. Selon les données Normabev-Institut de l'élevage (Idele), en hausse de 3 % sur janvier-juillet 2016 par rapport à 2015, les réformes laitières ont augmenté de 8 % sur les cinq semaines d'août. Une offre qui restera étoffée cet automne, selon l'Idele, du fait de la volonté de certains éleveurs de rajeunir leur cheptel et du « plan d'aide à la réduction volontaire de la collecte laitière qui pourrait inciter les éleveurs à écourter des lactations et anticiper des réformes ».
Un afflux de laitières partout en EuropeLa France ne fait pas cavalier seul. Crise laitière oblige, une hausse marquée des abattages de laitières est aussi relevée à travers l'Europe. En Allemagne, selon les données Ami-Idele, les abattages de vaches et génisses ont augmenté de 15 % entre fin juin et fin août par rapport à 2015. En Pologne, la restructuration du secteur soutient les réformes, qui ont grimpé de 12 % sur janvier-juillet. En Irlande, depuis avril, climat défavorable et problèmes de trésorerie incitent les éleveurs à abattre. Une tendance qui se prolonge : +9 % du 25 juillet au 20 août comparé à 2015, selon l'Idele.